Participation des ministres de l´Environnement et de la Coopération à la réunion ministérielle du G8 au Derbyshire (Royaume-Uni)

Les ministres de l’Environnement et de la Coopération au développement, Lucien Lux et Jean-Louis Schiltz, ont, ensemble avec les commissaires européens Stavros Dimas et Louis Michel, représenté l’Union européenne à la réunion ministérielle du G8 au Derbyshire (Grande Bretagne) les 17 et 18 mars 2005. Il s’agissait d’une réunion conjointe des ministres de l’Environnement et de la Coopération, préparatoire au sommet du G8 de Gleneagles en juillet 2005.

Les principaux sujets à l’ordre du jour étaient l’impact du changement climatique sur l’Afrique et le déboisement illégal.

Lors d’une conférence de presse le 21 mars 2005, les deux ministres ont fait le point sur cette réunion, qui a souligné les liens importants existant entre l’environnement et le développement.

En effet les pays africains sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques, dont les impacts risquent d’entraver sérieusement leur développement. Une fréquence plus élevée des évènements climatiques extrêmes (tempêtes, inondations, sécheresses, en amplitude et en durée) ainsi qu’une amplification du phénomène de la désertification (érosion des sols, dégradation et perte de fertilité de terres) sont les effets du changement climatique global. À titre d’exemple, les inondations au Mozambique en 2000 ont entraîné une chute sensible de la croissance économique (8% en 1999 contre 2% en 2000). Il en ressort un besoin urgent d’action pour aider les pays les plus exposés, qui sont aussi souvent les plus démunis, à s’adapter aux changements climatiques.

Selon Jean-Louis Schiltz, "l’action à prendre consiste dans une meilleure compréhension du phénomène (amélioration des systèmes de prévision et d’alerte précoce), une meilleure planification (aménagement du territoire, zones à exposition) et un monitoring amélioré des processus tels que la désertification".

Toujours selon Jean-Louis Schiltz: "Il s’agit aussi d’intégrer impérativement les aspects d’adaptation au changement climatique, de lutte contre la désertification et de gestion durable des ressources naturelles dans les stratégies nationales, les politiques, et les programmes de développement". À cette fin, Jean-Louis Schiltz a demandé un soutien renforcé pour permettre aux pays en voie développement de développer et améliorer leurs capacités dans les domaines scientifiques et techniques, ainsi que leur accès aux données satellitaires pour le monitoring.

Les deux ministres ont également souligné l’accord sur la déclaration portant sur le déboisement illégal. Lucien Lux a mis l’accent sur "l’impact du déboisement illégal en termes économiques et en termes de dégradation de l’environnement. Le déboisement illégal entraîne une perte de la biodiversité, accentuant les sécheresses, et compromettant ainsi la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté".

Lucien Lux a aussi rappelé que le G8 reconnaît que: "Le fait que les pays africains, qui sont particulièrement exposés, sont contraints à s’adapter aux changements climatiques, et que les pays développés se sont engagés à les assister, ne doit cependant pas détourner l’attention de la lutte contre les changements climatiques, qui doit principalement se faire à travers une diminution conséquente des émissions de gaz à effet de serre".

Ensemble avec le commissaire Stavros Dimas, Lucien Lux a d’ailleurs mené, en marge de la réunion du G8, une série d’échanges de vues sur la période post-Kyoto avec le Canada, les États-Unis, le Japon et la Russie.

Les participants de la réunion ministérielle du G8

La réunion au Derbyshirea été organisée par le Royaume-Uni qui exerce actuellement la présidence du G8. Outre le Royaume-Uni, les pays membres du G8 sont l'Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l'Italie, le Japon et la Russie. L'Union européenne participe également aux réunions du G8 et a été représentée par la Présidence luxembourgeoise et la Commission européenne.

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