Le processus de Bologne: "un processus vital pour faire progresser les universités européennes"

Le 24 mai 2005, le ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, François Biltgen, et la secrétaire d’État à la Culture, à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Octavie Modert, ont souligné l’importance du processus de Bologne et ont décrit les résultats obtenus lors de la Conférence interministérielle qui s’est déroulée à Bergen/Norvège, les 19 et 20 mai 2005. Cette conférence a permis aux ministres européens de l’Enseignement supérieur de fixer les objectifs et les priorités du processus de Bologne.

Le processus de Bologne a commencé sous la forme d’une initiative lancée par les ministres de l’Enseignement supérieur de France, du Royaume-Uni, d’Italie et d’Allemagne, qui ont signé, à Paris en mai 1998, la déclaration dite "Déclaration de la Sorbonne". Celle-ci a souligné l’engagement de ces quatre pays dans un processus de convergence volontaire concernant les structures de l’enseignement supérieur et la promotion de la mobilité pour les étudiants et les enseignants, a expliqué le ministre François Biltgen.

Ces engagements ont été confirmés par la déclaration signée à Bologne, en juin 1999. En signant la déclaration de Bologne en juin 1999, 29 pays de l'espace européen ont décidé d'harmoniser leurs cursus de formation et d'adopter un système de diplômes commun. Le but: permettre les comparaisons et les équivalences au niveau international, favoriser la mobilité des étudiants et leur accès au monde du travail en Europe.

"Le processus de Bologne est une nécessité, un processus vital pour faire progresser les universités européennes", a déclaré Octavie Modert. François Biltgen a ajouté que "le processus de Bologne rend par ailleurs les universités européennes plus compétitives par rapport aux universités américaines".

La Conférence interministérielle à Bergen a accueilli 5 nouveaux pays: l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine. Au stade actuel, 45 pays participent ainsi au processus de Bologne. François Biltgen a précisé que "le processus de Bologne n’est pas seulement limité aux pays membres de l’UE", mais englobe aussi des pays qui se situent au-delà des frontières de l’UE.

Le processus de Bologne prévoit une "assurance qualité" des universités pour promouvoir la mobilité au niveau académique et la qualité des universités. Une coopération européenne en matière d’évaluation de la qualité est aussi "nécessaire pour favoriser la compétitivité des universités", a noté François Biltgen. Ce constat a permis la mise en place du système de points ECTS (European Credit Transfer System) pour améliorer la comparaison entre différentes universités européennes. Il s’agit d’un système européen, organisé en crédits capitalisables et transférables dans toute l’Europe.

"L’adoption du système de diplômes facilement lisibles et comparables est nécessaire pour réaliser des études dans différentes universités européennes et pour faciliter ainsi la mobilité des étudiants", a noté François Biltgen..

Le processus vise à faire converger les systèmes d'enseignement supérieur en Europe vers un système plus transparent qui placerait les systèmes nationaux diversifiés dans un cadre commun reposant sur trois cycles - Licence/BachelorMaster et Doctorate. Jusqu’à présent, le processus de Bologne se fonde essentiellement sur deux cycles, le Bachelor of Arts (BA), qui, aux dires de François Biltgen, n’est pas un BAC+3, mais bien une formation universitaire complète, et le Master of Arts. Le troisième cycle, c’est-à-dire le Doctorate, sera étudié en 2007 lors d’une prochaine conférence à Londres.

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