Jean Asselborn et Nicolas Schmit au Conseil "Affaires générales et relations extérieures" à Bruxelles

Jean Asselborn, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, et Nicolas Schmit, ministre délégué aux Affaires étrangères et à l'Immigration, ont participé le 18 juillet 2005 au Conseil "Affaires générales et relations extérieures" de l’Union européenne à Bruxelles.

La première partie des travaux était consacrée à un exposé du programme de travail de la Présidence britannique, ainsi qu’au dossier de l’élargissement.

En réponse à la présentation des priorités de la Présidence britannique au cours des prochains six mois, Jean Asselborn a exprimé l’espoir que le Royaume-Uni saurait dégager un compromis sur les perspectives financières de l’Union européenne pour la période 2007-2013. "Il sera difficile de convaincre les peuples de l’Union européenne de soutenir le projet de Constitution européenne si nous n’aboutissons pas à un accord sur les perspectives financières avant la fin de l’année 2005", a averti le ministre luxembourgeois.

Concernant l’élargissement, le commissaire Ollie Rehn a présenté un cadre de négociations en 35 chapitres pour la Turquie, élaboré par la Commission européenne au cours des derniers mois. Sans prendre des décisions formelles à ce stade, les ministres ont convenu de revenir sur les candidatures turques et croates à l’adhésion lors de leur prochaine réunion en septembre 2005.

Au cours d’un déjeuner de travail, les chefs de la diplomatie européenne ont discuté de la région du Moyen-Orient. En présence de l’envoyé spécial des Nations unies chargé du suivi de la mise en œuvre de la résolution 1559 du Conseil de sécurité (portant sur le retrait syrien du Liban), les ministres se sont penchés sur la situation au Liban et en Syrie.

"Nous avons constaté une volonté de la Syrie de normaliser les relations avec son voisin libanais, mais les deux pays sont toujours confrontés à des problèmes de démarcation de leurs frontières, qu’il s’agit de résoudre", a observé le ministre Jean Asselborn. Et d’ajouter: "Nous avons insisté sur la poursuite du dialogue afin de clarifier toutes les questions encore ouvertes. La communauté internationale, et l’Union européenne en particulier, restera engagée dans la région afin d’aider les parties à dégager un accord."

Dans le contexte du retrait israélien de la Bande de Gaza, annoncé pour le mois d’août, l’Union européenne a décidé de continuer à soutenir la police civile palestinienne dans le cadre d’une mission s’inscrivant dans la Politique européenne de sécurité et de défense et bénéficiant de l’appui de toutes les parties concernées.

Face à la recrudescence de la violence au Proche-Orient au cours des dernières semaines, les ministres ont condamné "sans réserves les attaques terroristes récentes contre Israël" et la violence exercée contre "le personnel de sécurité palestinien", tout en appelant Israéliens et Palestiniens à "ne pas retourner au cycle de la violence caractéristique des dernières années." 

Lors d’un point de presse, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a par ailleurs exprimé sa préoccupation par la poursuite de la construction d’une barrière de séparation dans le territoire palestinien occupé, en contradiction avec les dispositions pertinentes du droit international. Selon Jean Asselborn, "le vingtième siècle a livré la preuve que la construction d’un mur n’est pas la bonne voie pour résoudre un conflit."

Visant à épauler la mission de l’Union africaine au Darfour, région de l’ouest du Soudan, le Conseil des ministres a adopté un paquet de mesures militaires et civiles. L’Union européenne offrira son soutien dans le domaine de la police, de la planification, de la logistique, du transport aérien stratégique et tactique, de la formation et de l’équipement. Dans ce contexte, l’ancien ministre finlandais Pekka Haavisto a été nommé représentant spécial de l’Union européenne au Soudan.

Suite aux négociations de Helsinki sur un accord de paix en Aceh, l’Union européenne a annoncé la possibilité d’envoyer une mission de surveillance dans la province indonésienne en cas d’accord de paix permanent et sous condition qu’un telle demande soit formulée par les parties.

Le Conseil des ministres a par ailleurs exprimé sa profonde préoccupation face à la situation en Ouzbékistan et condamné le refus des autorités ouzbèks de permettre une enquête internationale sur les événements à Andijan.

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