Fernand Boden et Octavie Modert au Conseil "Agriculture et pêche"

Le 18 juillet 2005, le Conseil de l’Union européenne des ministres de l’Agriculture et de la Pêche s'est réuni à Bruxelles.

Le gouvernement y a été représenté par Fernand Boden, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, et par Octavie Modert, secrétaire d’État à l’Agriculture, à la Viticulture et au Développement rural.

L’ordre du jour a notamment prévu les points suivants:

Agriculture

  • Soutien au développement rural par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader);
  • orientations stratégiques pour la période de programmation du développement rural 2007-2013;
  • secteur du sucre;
  • proposition de règlement du Conseil;
  • règles minimales pour la protection de poulets gardés pour la production de viande;
  • proposition de directive du Conseil.

Pêche

  • Mesures d’urgence de la Commission pour les anchois.

Entrevue avec une délégation des pays ACP

En marge du Conseil, le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Fernand Boden, et la secrétaire d’État à l’Agriculture, à la Viticulture et au Développement rural, Octavie Modert, ont rencontré une délégation des pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) conduite par le par le ministre de l’Agriculture de la République de l’Île Maurice, Arvin Boolell.

Le sujet de la réunion a été la réforme de l’organisation commune du marché (OCM) du sucre de l’Union européenne et ses répercussions sur les pays ACP et les pays les moins avancés (PMA) qui, en vertu de l’accord de Cotonou, respectivement de l’arrangement "Tout sauf des armes" (TSA), bénéficient d’un accès préférentiel sur le marché de l’Union européenne.

Les représentants des pays ACP ont présenté leurs inquiétudes quant à une réforme trop radicale de l’OCM du sucre.

L’industrie du sucre, principal pilier de l’économie vulnérable de ces pays en développement, possèderait un caractère multifonctionnel, dont les revenus permettraient aussi de développer les services locaux tel que les écoles primaires et les prestations de santé, l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable, le transport ou l’habitation à bon-marché. Si des efforts ont été faits pour diversifier l’activité agricole, notamment dans la production d’éthanol et d’énergies renouvelables, une véritable alternative à la canne à sucre n’existerait pas, notamment pour des raisons climatiques.

Ainsi une baisse trop rapide et trop importante du prix européen du sucre, qui se répercuterait aussi sur les prix obtenus par les ACP, ne permettrait pas une adaptation adéquate de leur secteur sucrier et mettrait en péril les effets positifs sur le développement rural et économique obtenu jusqu’à présent par le biais de l’accès préférentiel.

En rappelant les efforts du Grand-Duché dans le domaine de la coopération au développement, Fernand Boden a indiqué sa pleine compréhension pour les soucis et demandes présentés et a assuré les interlocuteurs que, dans un esprit de cohérence des politiques, il s’emploierait à ce que les intérêts des pays ACP PMA soient dûment pris en compte par le Conseil des ministres de l’Union et fassent partie intégrante des discussions sur la réforme de l’OCM sucre ainsi que des négociations au niveau de l’Organisation mondiale du commerce.

En outre le ministre a souligné l’importance de la multifonctionnalité de l’agriculture et dans les pays ACP et dans les pays de l’Union européenne.

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