Le séminaire "Politique de l´emploi et égalité entre femmes et hommes" à l'ordre du jour d'une entrevue de la ministre de l'Égalité des chances, Marie-Josée Jacobs, avec des syndicats et organisations de femmes

Le 26 juillet dernier a eu lieu une entrevue entre Marie-Josée Jacobs, ministre de l’Égalité des chances, Maddy Mulheims, conseillère de gouvernement 1 re classe du ministère de l’Égalité des chances, et une délégation composée de représentantes des syndicats OGB-L, LCGB, Fncttfel, des organisations de femmes LiDiA, Cid-femmes, Initiativ Rem Schaffen, Zarabina, Femmes en Détresse et du Service à l’égalité des chances de la Ville d’Esch-sur-Alzette.

Les représentantes des organisations ont discuté avec la ministre les conclusions du séminaire "Politique de l’emploi et égalité entre femmes et hommes" qui s’était déroulé en mars 2005 à Esch-sur-Alzette dans le cadre de la Journée internationale de la femme et à l’occasion de la révision de la stratégie de Lisbonne. Lors de cette discussion, la ministre Marie-Josée Jacobs a reçu un catalogue de revendications élaborées lors du séminaire.

Pour assurer l’égalité professionnelle entre femmes et hommes, il faut agir à différents niveaux de la vie sociale et économique. Les revendications de la délégation ont portées notamment sur

  • le changement des rôles stéréotypés des femmes et des hommes par l’introduction de l’égalité des genres à tous les niveaux de l’école et lors de la formation professionnelle,
  • la réduction générale du temps de travail en vue d’un meilleur partage du travail rémunéré et non rémunéré entre femmes et hommes,
  • l’élimination des écarts de rémunération entre femmes et hommes, en introduisant la classification des fonctions et des professions et l’élaboration de plans d’actions positives ou de plans à l’égalité des chances dans les conventions collectives avec une obligation de résultat.

De plus, il faut tenir compte des différences existantes au niveau des modes et conditions de vie et les possibilités d’action entre femmes et hommes et opter, entre autres, pour des politiques en faveur de nouveaux modèles de temps de travail, augmenter le nombre de structures d’accueil pour enfants et des structures d’encadrement pour personnes dépendantes, introduire l’individualisation des droits de pension et des droits fiscaux.

La proposition de directive relative aux services dans le marché intérieur (directive Bolkestein) et la proposition de révision de la directive sur le temps de travail ont également été à l’ordre du jour. Les représentantes des syndicats et des organisations de femmes ont fait part à Marie-Josée Jacobs de leurs inquiétudes relatives aux conséquences négatives de ces propositions des deux directives sur l’égalité entre femmes et hommes.

La réunion s’est terminée sur un échange d’idées sur les lignes directrices intégrées pour l’accroissement de la compétitivité et de l’emploi des États membres de l’Union européenne, décidées par le Conseil de l’Union européenne en juillet 2005. Le Luxembourg doit établir son "programme national de réformes" pour automne 2005 et les participantes ont convenu de la nécessité d’assurer l’intégration des questions d’égalité entre les femmes et les hommes et la promotion de l’égalité des sexes dans toutes les actions et mesures entreprises.

Les représentantes des syndicats et des organisations de femmes ont également souhaité que le Luxembourg adopte des objectifs concrets et chiffrés afin de pouvoir assurer une évaluation des progrès réalisés en matière d’égalité professionnelle entre femmes et hommes.

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