Jean Asselborn et Nicolas Schmit assistent au sommet Euromed à Barcelone

Le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn, et le ministre délégué aux Affaires étrangères et à l'Immigration, Nicolas Schmit, ont participé les 27 et 28 novembre 2005 au sommet des chefs d'État et de gouvernement à Barcelone pour marquer le dixième anniversaire du partenariat euro-méditerranéen.

À l'initiative du chef du gouvernement espagnol, le sommet a débuté par une séance consacrée à "l'alliance des civilisations". Dans ce contexte, un groupe de haut niveau de l'ONU a été chargé de proposer des "solutions concrètes" pour fomenter le dialogue entre l'Islam et l'Occident.

Dans la soirée du 27 novembre, Jean Asselborn a assisté à un dîner des ministres des Affaires étrangères des pays membres du processus de Barcelone. Les chefs de la diplomatie ont eu un échange de vues sur le processus de réformes et l'actualité politique dans la région euro-méditerranéenne.

En présence du commissaire européen en charge de la Justice, de la Liberté et de la Sécurité, Franco Frattini, les ministres ont également discuté de questions de migration et d'intégration sociale.

Le 28 novembre, le ministre délégué Nicolas Schmit a représenté le Luxembourg à la séance plénière du sommet Euromed.

Cette réunion, la première organisée au niveau des chefs d'État et de gouvernement depuis l'origine, a dressé un bilan des réalisations des dix premières années du partenariat et a permis de tracer de nouvelles orientations pour le futur. Les travaux ont porté plus particulièrement sur le renforcement de la bonne gouvernance et de la démocratie, les réformes économiques, l'éducation et la promotion des échanges socioculturels ainsi que la coopération dans le domaine de la justice, de la sécurité et des migrations.

Les 35 partenaires de l'Euromed se sont mis d'accord sur un code de conduite antiterroriste et un programme de travail sur cinq ans. Ils ont également annoncé une action coordonnée contre "l'immigration illégale" et un engagement renouvelé en faveur de «la paix, de la stabilité et de la prospérité» en Méditerranée.

Dans son intervention devant les chefs d'État et de gouvernement, Nicolas Schmit a affirmé que le processus euro-méditerranéen avait mené à "un véritable tournant dans les relations entre l'Union européenne et ses voisins des rives sud et est de la Méditerranée". Le ministre délégué s'est particulièrement félicité de l'inclusion de la société civile dans le partenariat et de leur participation au sommet de Barcelone.

Rappelant que le "vaste potentiel de la Déclaration de Barcelone" était loin d'être pleinement épuisé, le ministre délégué a appelé à une mise en œuvre rapide des objectifs arrêtés dans les domaines de la gouvernance, de l'économie et de l'éducation à l'occasion de la conférence euro-méditerranéenne à Luxembourg en mai 2005. Des initiatives communes, par exemple dans les domaines de l'immigration et de l'environnement, pourraient "montrer aux populations des deux rives de la Méditerranée que le partenariat Euromed génère des résultats tangibles", a estimé Nicolas Schmit.

Le partenariat euro-méditerranéen

Le partenariat euro-méditerranéen a été instauré en novembre 1995 entre les membres de l'Union européenne et les partenaires méditerranéens (Algérie, Autorité palestinienne, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie, Turquie) dans la perspective de lancer, par une relation directe et équilibrée de partenariat, une coopération comprenant trois volets:

  • un volet politique, par la définition d'une aire commune de paix et de stabilité grâce au renforcement du dialogue politique et de sécurité;
  • un volet économique, en construisant une zone de prospérité partagée, grâce à un partenariat économique et financier et l'établissement d'une zone de libre-échange à l'horizon 2010;
  • un volet culturel et humain, par le rapprochement des peuples grâce au partenariat social, culturel et humain, destiné à encourager la compréhension des cultures et les échanges entre sociétés civiles.

Le partenariat euro-méditerranéen fonctionne comme une enceinte multilatérale où chaque partenaire siège à égalité. Il prévoit, environ tous les deux ans, une conférence des ministres des Affaires étrangères, la dernière s'étant tenue à Luxembourg en mai 2005. Des réunions ministérielles sectorielles lancent, dans chaque domaine, des coopérations concrètes et préparent des initiatives communes.

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