La nouvelle campagne, qui fonctionnera sous le slogan "Consommer = Décider" a été mise sur pied par le ministère de la Famille et de l’Intégration, en collaboration avec l’asbl Inter-Actions et la Ligue luxembourgeoise de prévention et d’actions médico-sociales. Elle constitue une mise en œuvre concrète de la loi du 8 décembre 2000 concernant la prévention du surendettement, qui prévoit justement le recours à la prévention comme moyen pour combattre le plus précocement possible les effets néfastes de ce fléau.
En présence des représentants d’Inter Action et la Ligue médico-sociales, la ministre de la Famille et de l’Intégration a souligné que ces deux services d’information et de conseil en matière de surendettement accueillent environ 450 demandes d’aide par an. Plus de la moitié de ces demandes dépassent le simple conseil et donnent lieu à l’ouverture d’un dossier, a-t-elle ajouté.
Selon les dires de la ministre, 2/3 des demandeurs ont entre 25 et 45 ans. Plus de 30% sont ouvriers, 20% sont employés et 20% se trouvent au chômage ou bénéficient du revenu minimum garanti. 60% ont des enfants à charge et parmi les nationalités, on retrouve 50% de Luxembourgeois et 40% de ressortissants d’un État de l’Union européenne.
Le lancement de la campagne en cette fin d’année n’est pas un hasard, mais constitue le moment le plus opportun, a souligné Marie-Josée Jacobs, qui veut inciter à la réflexion et fait appel au bon sens et à la responsabilité de tout un chacun au moment d’effectuer une dépense. Selon la ministre, il s’agit de faire le point, avant toute dépense importante, sur ce qu’il est raisonnablement possible de dépenser.
Campagne en 3 phases![]()
Dans une première phase, les initiateurs vont s’adresser au public via deux affiches, qui apparaîtront successivement avec un certain décalage dans le temps.
Marie-Josée Jacobs s'est dite épouvantée par la mentalité dominante en matière de consommation, qui selon elle, est "marquée par une brusque envie personnelle, la force de persuasion d’un vendeur ou l’attrait d’une publicité". Dans ce contexte Marie-Josée Jacobs a expliqué que la première affiche, intitulée "Achats hors contrôle ? - Revenons à l’équilibre!", constitue un appel préventif.
La consommation comme moyen d’intégration
La ministre de la Famille a ajouté que la consommation est souvent perçue par certaines catégories de personnes, notamment les jeunes, comme un moyen d’intégration sociale.
La deuxième affiche, intitulée "Étranglé par la consommation ? - Prenez un peu de souffle!", s’adresse tout particulièrement aux personnes en difficultés et les invite à entreprendre une démarche pour échapper à la spirale du surendettement.
Les deux affiches apparaîtront sur tous les lieux publics, et notamment dans les hôpitaux, les bureaux de poste et les lycées. Leur publication dans les surfaces commerciales est également prévue, sous réserve des dispositions matérielles existantes en termes d’affichage publicitaire.
Dans une deuxième phase, la campagne de prévention thématisera plus en profondeur certains éléments spécifiques de la consommation, et ce par le biais d’articles dans la presse.
Lors de la troisième et dernière phase de la campagne, qui s’étend en tout sur 14 mois, les initiateurs envisagent d’approcher directement le public par l’organisation de diverses manifestations.