Les pourparlers ont essentiellement porté sur des sujets d'actualité européenne et la préparation de la Présidence autrichienne du Conseil de l'Union européenne au premier semestre 2006. La délégation autrichienne s'est plus particulièrement renseignée sur l'organisation et le déroulement pratique des principaux événements sous Présidence luxembourgeoise.
Concernant les perspectives financières de l'Union européenne pour la période 2007-2013, Jean Asselborn et son homologue autrichienne ont souligné l'urgence de trouver un accord à ce sujet au prochain Conseil européen, qui aura lieu les 15 et 16 décembre 2005 à Bruxelles. "Un accord sur le cadre financier de l’Europe élargie émettrait un signal positif dans la direction du bon fonctionnement de l’Europe", a estimé le chef de la diplomatie luxembourgeoise.
Les deux ministres ont partagé l'avis que la "période de réflexion", décidée par Conseil européen de juin 2005, devait être mise à profit pour rapprocher le projet européen des citoyens. "Prendre des décisions proches des citoyens, c'est avant tout s'occuper de la croissance et de l'emploi, et en particulier de l'emploi des jeunes", a estimé la ministre autrichienne. Pour sa part, Jean Asselborn a mis l'accent sur la mise en œuvre rapide de programmes nationaux pour atteindre les objectifs de la stratégie de Lisbonne en matière de croissance et d'emploi.
Quant aux relations extérieures de l'Union européenne, Ursula Plassnik a indiqué que la Présidence autrichienne souhaitait notamment porter une attention particulière aux relations avec les Balkans occidentaux. Ce sujet devrait dès lors figurer à l'ordre du jour de la prochaine réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l'UE prévue au printemps 2006. Dans ce contexte, les deux ministres ont rappelé que le processus de stabilisation et d’association constituait le cadre du parcours européen des pays de la région. "Ce processus et les perspectives qu’il offre permettent d’ancrer les réformes dans les Balkans occidentaux, comme le processus d’adhésion l’a permis en Europe centrale et orientale", a souligné Jean Asselborn.