Tripartite ferroviaire: le Premier ministre Jean-Claude Juncker et le ministre des Transports Lucien Lux saluent l'accord trouvé

Après plusieurs entrevues préliminaires et cinq réunions dans le cadre de la tripartite ferroviaire qui ont eu lieu le 24 octobre 2005, le 7 novembre 2005, le 14 novembre 2005, le 21 novembre 2005 et le 28 novembre 2005, le cycle de négociations entre le gouvernement, la direction des CFL et les syndicats a abouti à un accord. C’est ce que le Premier ministre Jean-Claude Juncker a annoncé "avec satisfaction" lors d’une conférence de presse du 20 décembre 2005 à l’issue de la sixième et dernière réunion tripartite.

"Nous avons réussi en cherchant une solution selon le modèle luxembourgeois", a-t-il estimé.

Joint venture CFL-Arcelor

L’accord porte sur un partenariat renforcé entre les CFL et Arcelor, principal client des CFL. Cette solution bénéficiait d’un préjugé favorable de la part du gouvernement. La viabilité des CFL, qui a été menacée par la libéralisation du secteur du fret ferroviaire au niveau européen à partir du 1 janvier 2007, est assurée à long terme grâce à cette convention.

Avant d’apposer sa signature à l’accord, le Premier ministre n’a pas manqué de faire part de son "estime personnel et professionnel" pour le ministre des Transports Lucien Lux, "dont le travail extraordinaire est marqué par son engagement, ses compétences et ses connaissances."

"CFL-Cargo", nouvelle société du fret ferroviaire

Après avoir remercié tous les partenaires de leurs "efforts très constructifs", Lucien Lux a annoncé le nom de la future société : "CFL-Cargo". Cette désignation a été choisie parce qu’elle traduit le fait que les CFL détiendront la majorité des fonds propres de la nouvelle société.

Le ministre des Transports a qualifié la naissance de cette société comme un "mariage luxo-luxembourgeois intelligent", qui aurait tous les atouts pour s’imposer dans un marché concurrentiel de par la qualité de ses services, sa culture de sécurité très développée et son multilinguisme.

Aucun licenciement et garantie des acquis sociaux

Lucien Lux s’est également félicité d’un autre mérite de la réforme ferroviaire, à savoir la garantie des acquis sociaux. Les conditions d’emploi, de travail, de rémunération et de mise à la retraite des employés et ouvriers actuellement occupés par les CFL seront ainsi maintenues. La rémunération des futurs agents de CFL-Cargo sera alignée sur celle du secteur sidérurgique.

Par ailleurs, le ministre a tenu à rappeler que la restructuration des CFL se fera sans licenciement.

Politique volontariste en faveur de l’environnement

De surcroît, l’accord reflète la détermination du gouvernement à soutenir le transport ferroviaire afin de réduire la part du transport routier. "C’est la preuve que l’économie et l’écologie ne s’excluent pas mutuellement, bien au contraire", s’est réjoui Lucien Lux. Et de rappeler les investissements du gouvernement en faveur des chemins de fer, qui concernent au niveau supranational le projet "Modalohr", le projet Eurocap Rail, le raccordement au TGV Est-européen, et au niveau national la réalisation du nouveau garage bus des CFL et la rénovation de l’atelier de Pétange.

Enfin, la conclusion de l’accord témoignerait d’un dialogue social efficace qui sera également repris à tous les niveaux de la CFL-Cargo par les principes de la cogestion.

Les détails de l'accord sont à relire dans les conclusions officielles de la tripartite.

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