Entrevue du ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, avec l'ambassadeur iranien à Luxembourg

Le 10 janvier 2006, le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn, a reçu l'ambassadeur de la République islamique d'Iran en poste à Bruxelles et accrédité au Luxembourg, Ali Ahani, pour un entretien.

L'ambassadeur iranien avait été convoqué suite aux appels à l’éradication de l’État d'Israël lancés par le président de la République islamique d’Iran et à sa négation de l'Holocauste.

Jean Asselborn a condamné avec la plus grande fermeté ces propos. Il a rappelé que le droit d'Israël à exister ne peut être contesté. Selon le ministre, "la recherche d’une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien passe par la coexistence de deux États, Israël et Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, et non pas par la négation du droit d’Israël d’exister." Il a souligné par ailleurs que tous les États membres des Nations unies se sont engagés à s’abstenir de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre l’intégralité territoriale ou l’indépendance politique de tout État.

Jean Asselborn a en outre rappelé qu’en novembre 2005, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, par un consensus auquel s’est rallié l’Iran, une résolution rejetant "tout déni de l’historicité de l’Holocauste, total ou partiel".

Le Vice-Premier ministre a également exprimé sa profonde préoccupation face à l’annonce du gouvernement iranien de reprendre des activités nucléaires suspendues.

L'ambassadeur a pris note de la protestation officielle du chef de la diplomatie luxembourgeoise et a indiqué qu'il en rendrait compte à Téhéran.

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