Modifications dans la méthodologie de calcul des taux de chômage au Luxembourg

Le Comité de conjoncture s'est réuni le 23 février 2006 sous la présidence de Jeannot Krecké, ministre de l'Économie et du Commerce extérieur, et de François Biltgen, ministre du Travail et de l’Emploi. La réunion a tout d’abord permis d'entériner des modifications concernant le calcul des taux de chômage.

Les demandeurs d’emploi sont par définition des personnes sans emploi, inscrites à l’Administration de l’emploi (ADEM) et non affectées à une mesure d’activation. Ainsi, les personnes bénéficiant d’une mise au travail temporaire indemnisée (ATI) organisée par le Service national d’action sociale (SNAS) ne seront plus considérées lors du calcul du nombre de demandeurs d’emploi effectué par l’ADEM. Ces personnes seront désormais prises en compte lors du calcul du nombre de personnes bénéficiant d’une mesure pour l’emploi.

Cette approche entraîne en moyenne pour l’année écoulée une réduction du nombre des demandeurs d’emploi inscrits de quelques 480 unités par mois. Ces personnes se retrouvent cependant comptabilisées dans le cadre des personnes en mesures de placement et continueront à figurer dans le calcul du taux de chômage élargi. Voilà pourquoi, dans un souci de transparence, sera désormais publié dans le cadre du communiqué du Comité de conjoncture le taux de chômage au sens élargi. Ce taux de chômage comprend les demandeurs d’emploi résidents et les personnes bénéficiant d’une mesure pour l’emploi.

Par ailleurs, le calcul du taux de chômage effectué par le STATEC utilise le concept national en prenant en compte seulement les personnes résidant au Luxembourg. Or, dans la population des demandeurs d’emploi, il y a des personnes qui n’habitent pas le Luxembourg. Il s’agit essentiellement d’environ 35% des travailleurs à capacité de travail réduite. Pour le mois de janvier 2006, leur nombre s’élève à 517. Ce chiffre a été également porté en déduction des demandeurs d’emploi inscrits en vue du calcul du taux de chômage.

Ces modifications concernant le calcul du taux de chômage n’enlèvent cependant rien à la progression inquiétante du chômage au Luxembourg.

Par la suite, et après avoir pris connaissance de la situation conjoncturelle, le Comité a analysé la situation du marché de travail, et en particulier les nouvelles données du mois de janvier 2006.

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