Les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques et consulaires du Grand-Duché de Luxembourg se sont réunis du 6 au 10 mars 2006 au château de Senningen sous la présidence du Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn. La réunion avait pour but de définir les orientations et les priorités de la diplomatie luxembourgeoise au cours des mois à venir. Le ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, ministre de la Défense, Jean-Louis Schiltz, et le ministre délégué aux Affaires étrangères et à l'Immigration, Nicolas Schmit ont également participé aux travaux de la conférence diplomatique.
Lors d'un point de presse au ministère des Affaires étrangères le 9 mars 2006, Jean Asselborn s'est félicité de l'engagement exemplaire des diplomates luxembourgeois au profit de leur pays. Au total, vingt ambassades, trois consulats généraux et huit représentations permanentes veillent à la défense des intérêts luxembourgeois dans le monde. Le ministère des Affaires étrangères compte actuellement 87 diplomates, aussi bien au Luxembourg qu’en poste à l'étranger, a informé le ministre.
Au cours de leur réunion, la première de ce genre depuis janvier 2004, les chefs de poste se sont consacrés à l'analyse de l'actualité européenne et internationale, et ont discuté du rôle du Grand-Duché sur la scène internationale. À l'occasion de plusieurs tables rondes ministérielles, la conférence diplomatique a abordé un éventail de sujets nationaux: les priorités en matière de défense, de coopération au développement et d'action humanitaire, le commerce extérieur, la promotion de la place financière et du tourisme luxembourgeois, la politique d'immigration, l'enseignement supérieur, et le projet "Luxembourg et grande région: capitale culturelle de l'Europe 2007".
"La conférence diplomatique a servi à réaffirmer les principales maximes de la diplomatie luxembourgeoise, et de définir les priorités futures. Notre pays continuera d'agir en partenaire crédible, solidaire et engagé au niveau européen et à travers le monde. Nous continuerons à défendre l'idée d'une 'Europe politique au sein d'un monde multipolaire, qui doit être fondé sur la solidarité et la coopération multilatérale", a déclaré le ministre Jean Asselborn.
"La Présidence nous a permis de contribuer de manière significative à l’histoire de l’intégration européenne: c'est un défi que nous avons relevé dans l’intérêt de la construction européenne, mais aussi dans l’intérêt du Luxembourg. Il s'agit maintenant profiter des nombreux contacts noués au cours de notre Présidence pour resserrer les liens économiques et politiques avec nos partenaires", a souligné le chef de la diplomatie luxembourgeoise. "Même dans l'Europe élargie, il est important de soigner les relations bilatérales. Nos ambassades et consulats sont les premières portes d'entrée et nos voies d'accès vers l'étranger. Leur apport est indispensable pour sonder les opinions de nos partenaires, pour développer nos échanges commerciaux et pour faire entendre notre voix partout en Europe", a-t-il ajouté.
Parlant des défis qui attendent la diplomatie luxembourgeoise au cours des prochains mois, le ministre Asselborn a particulièrement relevé la problématique de la transposition tardive des directives communautaires en droit luxembourgeois. Il a émis l'espoir que les efforts supplémentaires engagés depuis plusieurs mois par le ministère des Affaires étrangères et les autres administrations concernées aideront à pallier à ces retards.
Dans le cadre de la conférence diplomatique, le Premier ministre Jean-Claude Juncker s'est adressé aux chefs de poste dans l'après-midi du 6 mars. Les diplomates luxembourgeois ont par ailleurs eu l'occasion de s'entretenir avec les ministres Fernand Boden, Luc Frieden, François Biltgen, Jeannot Krecké et la secrétaire d’État Octavie Modert.
S.A.R. le Grand-Duc a reçu les participants à la conférence diplomatique au Palais grand-ducal dans la soirée du 9 mars.