"Le Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) est un important instrument additionnel pour faire face aux crises humanitaires que nous vivons aujourd’hui dans le monde, mais nous pouvons faire mieux et nous devons faire encore plus en termes financiers", a déclaré Jean-Louis Schiltz le 9 mars à New York. Le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire est intervenu à l’occasion du lancement du CERF lors d’une réunion de haut niveau, en présence du secrétaire général, Kofi Annan, et du président de l’Assemblée générale, Jan Eliasson, ainsi que des représentants de deux pays particulièrement touchés par une catastrophe naturelle, à savoir le Premier ministre de Grenade et le ministre indien des Affaires étrangères.
Ce nouveau fonds, créé par une résolution de l’Assemblée générale en décembre 2005, doit permettre aux Nations Unies d’agir rapidement au moment où des crises humanitaires se déclarent; il doit permettre de faire face à des demandes de financement sans attendre que des promesses de dons de la part des États membres de l’ONU se soient matérialisées.
Concrètement, dans le cas d’une catastrophe naturelle, il est crucial de pouvoir déployer un maximum de moyens pendant les premières 72 heures afin de sauver des vies humaines. Le CERF pourra répondre à ces demandes pressantes. Les déboursements du fonds se feront sous la responsabilité du Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU Jan Egeland.
Le Luxembourg a été l’un des principaux promoteurs de cette réforme, ensemble avec la Suède et le Royaume-Uni. 38 donateurs, dont le Grand-Duché, se sont dès à présent engagés à concurrence de plus de 256 millions de dollars.
Dans son intervention, le ministre Schiltz a insisté sur le fait que la communauté internationale n’a pas de temps à perdre malgré le succès que représente la mise en place de ce nouvel instrument: la survie de centaines de millions de personnes de par le monde (et en Afrique en particulier) est un défi quotidien.