Etude sur la motricité des élèves à l'école primaire et au lycée: présentation des résultats

La ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Mady Delvaux-Stehres, le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Mars di Bartolomeo, et le ministre des Sports, Jeannot Krecké, ont présenté le 6 avril 2006 les résultats d'une étude sur la motricité des élèves luxembourgeois.

L'étude "Gesundheit, motorische Leistungsfähigkeit und körperlich-sportliche Aktivität von Kindern und Jugendlichen in Luxemburg" a été coordonnée par le Service de coordination de la recherche et de l’innovation pédagogiques et technologiques (SCRIPT) du ministère de l'Éducation nationale et réalisée en collaboration avec l’Université de Karlsruhe. Diverses organisations ont participé à sa mise en oeuvre: le ministère de l’Éducation nationale, le ministère de la Santé, la Ligue des associations sportives estudiantines luxembourgeoises (LASEL), l’Association des professeurs en éducation physique et sportive et la Ligue des associations sportives de l’enseignement primaire (LASEP).

Au cours de l'étude réalisée en avril, mai et juin 2004, 1.253 élèves âgés de 9, 14 et 18 ans ont participé à des différents tests de motricité générale et de précision. Différents tests ainsi que des questionnaires ont permis d'analyser les capacités de motricité, les paramètres de la santé et les activités physiques et sportives des jeunes au Luxembourg.

Klaus Bös de l'Université de Karlsruhe, qui a présenté les principaux résultats de l'étude, a d'abord mis en évidence un paradoxe dans notre société: d'une part, les jeunes sont très engagés dans des clubs sportifs et les standards en matière de prévention des maladies sont hauts, mais d'autre part, les jeunes font aussi preuve d'une absence d'activités physiques et le nombre des jeunes souffrant d'obésité augmente.

En général, l'étude montre que les jeunes filles ont une motricité plus faible que les garçons, excepté pour ce qui est de la motricité de précision. On constate aussi une différence en fonction du niveau d'éducation. L'étude y distingue trois niveaux: l'enseignement secondaire, l'enseignement secondaire technique et l'enseignement professionnel, notant que les jeunes faisant partie du troisième niveau enregistrent les scores les plus bas en matière de motricité.

Le ministre des Sports Jeannot Krecké s'est montré particulièrement inquiet du fait que seulement 11% des jeunes sont intéressés par les activités sportives périscolaires (Exemple: LASEL). Pourtant, il a noté avec satisfaction que le Luxembourg a su donner avec cette étude une suite concrète à l'action "Éducation par le sport" mise en oeuvre en 2004.

Le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Mars di Bartolomeo, a souligné de son côté que pour être efficaces, l'activité physique et la santé doivent être intégrées dans tous les domaines de la vie quotidienne. À son avis, la promotion de la santé ainsi que la prévention doivent constituer l'approche centrale en matière de santé.

La ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle a signalé ensuite que cette étude a le mérite de sensibiliser les gens à l'importance du sport et de l'activité physique à l'école et a espéré que des actionc précises puissent être dégagées de l'étude. Face à la question de l'augmentation des heures de sport à l'école, Mady Delvaux-Stehres a averti qu'il faudrait soit augmenter le nombre total des heures de classe, soit retirer des heures à d'autres branches.

La ministre Delvaux-Stehres s'est en outre inquiétée des mauvaises habitudes alimentaires des jeunes ainsi que des mauvais résultats de motricité des jeunes filles.

En conclusion, les trois ministres ont annoncé l'élaboration d'un programme d'action pour augmenter et améliorer l'activité physique des élèves luxembourgeois.

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