Présentation publique du rapport de l'OCDE sur le dispositif national de la recherche et de l'innovation au Luxembourg

Les ministres Jeannot Krecké et François Biltgen, ainsi que la secrétaire d’État Octavie Modert ont assisté le 31 mai 2006 à la présentation du rapport de l’OCDE sur le dispositif de la recherche et de l’innovation au Luxembourg.

Le rapport a été présenté par Jean Guinet, administrateur principal de la direction de la Science, de la technologie et de l’industrie de l’OCDE.

Octavie Modert a expliqué dans son introduction que le gouvernement avait décidé en 2005 de demander à l’OCDE de faire une analyse-évaluation du dispositif national de la recherche et de l’innovation, avec un accent particulier sur le dispositif de la recherche publique et ceci dans le souci d’assurer une mise en œuvre efficiente de la stratégie de Lisbonne.

Elle a rappelé que "le but de cette étude est d’obtenir des recommandations concrètes pour l’optimisation du système en place et de mieux pouvoir orienter la politique nationale future en matière de R&D et de l’innovation. Elle est censée identifier les forces et les faiblesses du système national et proposer les buts stratégiques à atteindre ainsi que les principes directeurs des actions futures du gouvernement".

Le Luxembourg est le premier pays à voir un tel rapport sur les politiques d’innovation finalisé par les services de l’OCDE. Jean Guinet a souligné que le Luxembourg était "un territoire d’innovation parfois méconnu" et que ce rapport pouvait aider à redresser cette image. Il a également présenté des recommandations pour améliorer la gouvernance publique en matière de recherche et d’innovation afin que les efforts du gouvernement soient les plus efficaces possibles.

Jeannot Krecké, lors de son discours, a insisté: "En Europe et au Luxembourg, l’avenir est dans les produits et services à haute valeur ajoutée... or, qui dit haute valeur ajoutée, dit recherche et innovation".

Et il ne suffit pas d’inciter les entreprises à innover, il faut soutenir la recherche publique qui devient un véritable élément de la compétitivité du pays: "Un niveau élevé de recherche publique, avec une université et des centres de recherche publics est primordial pour attirer la recherche privée, donc les investissements privés, et ainsi pérenniser et développer les emplois au Luxembourg". Pour le ministre Krecké: "Le gouvernement a la volonté de développer la recherche et s’en donne les moyens que ce soit au niveau de l’encouragement financier de la recherche et de l’innovation privée par le ministère de l’Economie et du Commerce extérieur ou au niveau de celui de la recherche publique par le ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche".

François Biltgen a souligné dans ses mots de conclusions que ce rapport d’évaluation constitue une première étape importante pour le développement d’une véritable culture de l’évaluation au niveau national, quasi absente actuellement.

Il a en outre relevé que "nous sommes en train d’étudier en détail le rapport dans son ensemble afin de préparer, en concertation avec les autres départements ministériels concernés, une feuille de route et un plan d’action pour donner suite aux recommandations élaborées dans le rapport" et que dans cet ordre d’idées un débat public aurait lieu le 20 juin à la Chambre des députés à ce sujet.

Enfin, François Biltgen a fait un appel à la bonne volonté des acteurs concernés afin de pouvoir appliquer le "modèle luxembourgeois", c’est-à-dire des réformes dans le consensus, pour la mise en œuvre des recommandations des experts de l’OCDE.

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