Les ministres des 25 États membres ont discuté des relations internationales dans le domaine de l’énergie, question étroitement liée avec la sécurité d’approvisionnement. Tout en rappelant que l’énergie est de la compétence des États membres, ils ont souligné l’importance pour l’Europe de parler d’une seule voix dans ses rapports avec les grands pays producteurs tels la Russie ou les pays de l’OPEP.
Ainsi, les ministres se sont félicités des progrès réalisés dans le dialogue avec l’OPEP sur les prix du pétrole, la transparence des informations sur les stocks pétroliers et les investissements, dialogue qui, rappelons-le, avait été initié sous Présidence luxembourgeoise. Les liens avec l’OPEP seront encore renforcés avec la création d’un centre de technologie commun, tel qu’il existe déjà avec la Russie.
Jeannot Krecké, lors de son intervention, a plaidé pour que le Conseil Énergie joue un rôle plus important en se saisissant concrètement des dossiers afin de mieux préparer les négociations avec les pays producteurs.
Les ministres en charge de l’Énergie ont décidé de mettre en place des plans d’action nationaux dans le domaine de la biomasse afin de renforcer l’utilisation de cette source d’énergie renouvelable et de diversifier ainsi de manière durable les sources d’énergie.
La Commission a ensuite présenté les premiers résultats des consultations publiques sur les livres verts sur l’efficacité énergétique.
Lors d’un débat d’orientation, les ministres ont retenu qu’un marché intérieur de l’énergie qui fonctionne était une condition préalable pour toute politique énergétique extérieure. Les initiatives régionales comme le marché commun Scandinave de l’électricité ou le Forum de l’énergie du Nord-Est ont été présentées et approuvées par le Conseil qui voit là une possibilité d’avancer vers un marché intérieur de l’énergie intégré.
Le Luxembourg participe au Forum de l’énergie du Nord-Est avec la France, l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas.
En marge du Conseil, Jeannot Krecké a participé à une réunion des ministres de ces cinq États qui collaborent dans des domaines tels la sécurité d’approvisionnement et l’échange d’information entre organes de contrôle. Lors de cette réunion, le ministre a insisté: "Le marché intérieur ne doit pas faire abstraction de la solidarité entre les États membres. Il est primordial que les régions plus pauvres ou isolées soient bien desservies, même si elles sont moins intéressantes financièrement pour les fournisseurs".