Visite de travail du ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, Bernard Bot

Le ministre des Affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas, Bernard Bot, a effectué le 3 juillet 2006 une visite de travail à Luxembourg .

Il a été accueilli par le le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn, à l'Hôtel St. Maximin, avant de rencontrer le Premier ministre Jean-Claude Juncker à l'Hôtel de Bourgogne.

À l'ordre du jour des pourparlers figuraient, outre les relations bilatérales et la coopération dans le cadre du Benelux, les grands sujets d'actualité européenne et internationale.

Les deux parties ont ainsi évoqué le débat sur le futur de l'Europe, la question de l'élargissement et les priorités de la Présidence finlandaise du Conseil de l'Union européenne.

Du côté des relations internationales, les ministres ont fait le point sur la situation dans les Balkans occidentaux, les relations avec la Russie, la question énergétique, la réforme des Nations unies et le processus de paix au Soudan.

Lors d'une conférence de presse conjointe, les ministres Jean Asselborn et Bernard Bot ont mis en exergue l'excellente coopération de leurs deux pays dans le cadre du Benelux. "Les trois pays membres du Benelux se réunissent avant chaque réunion ministérielle à Bruxelles pour préparer des positions communes sur des sujets aussi divers que l'élargissement, la question énergétique ou la victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes. Ces consultations et l'élaboration de papiers communs nous permettent de mieux affirmer nos priorités au sein du Conseil, aussi bien sur le plan économique que sur le plan politique", a déclaré le chef de la diplomatie luxembourgeoise. Pour sa part, le ministre Bernard Bot a mis l'accent sur la volonté du Benelux de renforcer sa coopération avec d'autres groupes régionaux, tels que les pays nordiques et les pays de Visegrad.

Parlant du futur de l'Europe, Jean Asselborn a souligné que le Luxembourg et les Pays-Bas restaient attachés à l'idée de renforcer l'intégration politique au sein de l'Union européenne. "La volonté politique d'arriver à un traité de base existe dans les deux pays, mais il faut avoir patience et profiter de la période de réflexion pour mener à bien ce processus", a-t-il expliqué. De son côté, le chef de la diplomatie néerlandaise a signalé que son pays était "ouvert à toute suggestion" sur l'avenir du traité constitutionnel. "Nous souhaitons aborder cette question d'une manière constructive, car les Néerlandais restent une peuple profondément pro-européen, malgré l'issue négative du référendum sur le traité constitutionnel", a-t-il affirmé. Bernard Bot a toutefois exclu la possibilité de soumettre le traité constitutionnel "dans le contexte actuel et dans sa forme actuelle" à un deuxième vote populaire dans son pays.

Interrogé sur la question énergétique et les relations avec la Russie, Jean Asselborn a estimé que l'accord UE-Russie sur les "quatre espaces" (économie, liberté-sécurité-justice, sécurité extérieure, recherche-éducation-culture) constituait le meilleur cadre pour discuter de ce dossier. "La Russie est un partenaire très important de l'Union européenne, et le secteur énergétique recèle de nombreuses possibilités qui restent à exploiter ", a déclaré le ministre luxembourgeois. "L'énergie est un bon exemple de notre dépendance mutuelle: la Russie a besoin d'investissements, alors que les pays européens ont besoin d'une source énergétique. Le cadre de coopération existant nous fournit tous les moyens pour aller de l'avant et développer un partenariat solide", a ajouté le ministre Bernard Bot.

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