Le ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche François Biltgen et le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur Jeannot Krecké ont participé au Conseil informel "Compétitivité" informel consacré à la politique d’innovation. Cette première réunion ministérielle sur la compétitivité sous présidence finlandaise avait lieu à Jyväskylä (Finlande) les 10 et 11 juillet 2006. Les ministres ont débattu des moyens d’accroître la productivité et la compétitivité au travers de la politique d’innovation européenne, conformément à la stratégie de Lisbonne révisée.
Une politique d’innovation consiste à trouver des moyens, à travers des actions gouvernementales, d’accroître l’innovation dans les entreprises, c.-à-d. les activités de recherche et développement (R&D) dont l’objectif est de lancer de nouveaux produits sur le marché. En pratique, la question ne concerne pas seulement le montant des dépenses publiques dans la R&D. L’objectif de l’Union européenne de consacrer trois pourcent du PIB dans la R&D doit être atteint, et garantir le financement de la R&D reste essentiel. Dans un contexte d’économie globale cependant, il est de plus en plus important que les entreprises trouvent les moyens de répondre à l’évolution des demandes de leurs clients. Les discussions ont visé à soulever la question suivante: de quelle façon la demande et le marché (les clients des entreprises et les consommateurs) peuvent être intégrés dans la politique d’innovation. L’objectif est d’augmenter l’impact des forces du marché en lançant de nouvelles innovations.
La mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne doit impliquer, entre autres, les éléments suivants: une politique concurrentielle puissante, un marché intérieur efficace, une normalisation des marchés publics, une promotion de la collaboration entre la science et l’industrie ainsi qu´un essor des marchés du capital-risque.
Après les présentations des orateurs invités, les ministres ont débattu, dans des ateliers, différents sujets en rapport au thème de l’innovation. Jeannot Krecké a notamment relevé que la différentiation entre producteurs de biens hautement compétitifs se fait de plus en plus par le service à la clientèle. "L’innovation des services tire celle sur les produits" a insisté le ministre. "N’oublions pas non plus l’innovation organisationnelle qui permet de réaliser des économies d’échelle et de stimuler la créativité" a-t-il ajouté pour conclure que "le nouvel encadrement communautaire des aides d’État à la recherche et à l’innovation devra tenir compte de cette réalité".
Considérant les propositions de la Présidence finlandaise en la matière, le ministre François Biltgen a souligné "la large coïncidence avec les recommandations de l’OCDE pour le développement futur du système de la recherche et de l’innovation au Luxembourg". Il a constaté par ailleurs que "le succès actuel du modèle finlandais en matière d’innovation se base en majeure partie sur l’application de cette même politique".