La secrétaire d'État Octavie Modert au XIe Sommet de la Francophonie: "Soyez fiers d'être francophones"

Après sa visite à Sibiu, ville partenaire de Luxembourg 2007 - capitale européenne de la culture, Octavie Modert, secrétaire d’État à la Culture, à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, a participé à Bucarest au XIe sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Francophonie (28-29 septembre 2006).

Le Luxembourg était de fait un des seuls pays à intégrer pleinement une déléguée jeune au déroulement du sommet: la délégation luxembourgeoise officielle était accompagnée par une représentante de la Conférence générale de la jeunesse luxembourgeoise, membre du Bureau exécutif du Conseil international de la jeunesse francophone (CIJEF).

Le secrétaire général, S.E.M. Abdou Diouf - dont le mandat a été renouvelé pour quatre ans - a fait état des développements essentiels qu’a connus la Francophonie depuis le sommet de Ouagadougou en 2004, surtout en ce qui concerne les réformes structurelles, la nouvelle charte notamment ayant permis à la Francophonie de s’ouvrir à de nouveaux chantiers. En témoigne le thème principal du sommet, "Technologies de l’information dans l’éducation", et l’adoption de la Déclaration de Bucarest, traçant la voie à suivre par les pays membres de la Francophonie vers la société du savoir.

Alors que l’éducation a toujours été au cœur des préoccupations de la Francophonie, ce sommet a donné l’occasion aux participants de rendre attentif plus particulièrement aux problèmes liés à la fracture numérique qui touchent plus durement les pays francophones en développement. Dans son intervention, la secrétaire d’État, Octavie Modert, a dès lors renvoyé à "la vision d’ensemble qui place l’éducation au centre des grands défis de notre époque: le renforcement de la démocratie, le développement durable, le partage du savoir au service de l’équité et de la solidarité dans la future société du savoir". Par ailleurs, elle a souligné que les technologies de l’information (TIC) sont en phase de révolutionner l’éducation et offrent des opportunités incontestables, notamment dans les pays moins avancés. Mais il ne faut pas les considérer comme solution miracle et reléguer au second plan les problèmes non résolus de l’analphabétisme, dont la fracture numérique n’est qu’une amplification, ou négliger le rôle de l’enseignant. La maîtrise intellectuelle de l’informatique doit en effet aller de pair avec la maîtrise intellectuelle de l’information.

Afin de finaliser la Déclaration de Bucarest, les chefs d’État, de gouvernement et de délégation ont débattu à huis clos des questions politiques d’actualité touchant notamment aux foyers de crise et sorties de crise (Liban, Côte d’Ivoire, RDC, Haïti, Darfour…), soulignant en même temps le caractère multilatéral de l’organisation dont l’objectif ultime a été clairement rappelé par le secrétaire général: "Un monde qui sait faire vivre harmonieusement ses identités par le dialogue, le respect, le partage, la diversité des cultures et des langues, est un monde qui refuse la discrimination, l’intolérance et l’oppression. C’est un monde qui veut imposer la dignité, la paix et la liberté".

Tenu pour la 1re fois dans un pays d’Europe centrale et orientale, le sommet a coïncidé avec la confirmation au Parlement européen de l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’Union européenne dès le 1er janvier 2007, nouvelle amplement saluée à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du sommet lors de laquelle se sont notamment exprimés le président Jacques Chirac, le Premier ministre canadien, Stephen Harper, le président du Faso, Blaise Campaore, ou encore le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

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