Jean-Claude Juncker se prononce sur les défis de l'Europe à Osnabrück

Pendant un dîner organisé par le Osnabrücker Club le 13 octobre 2006 à Osnabrück, le Premier ministre Jean-Claude Juncker s'est prononcé sur le sujet " Europa vor neuen Herausforderungen ".

Lors d'une courte visite à la mairie de la ville d'Osnabrück, le Premier ministre Jean-Claude Juncker fut accueilli par le maire de la ville d'Osnabrück, Hans-Jürgen Fip. Cette visite a permis au Premier ministre luxembourgeois de faire connaissance avec l'histoire de la ville et de signer le Livre d'Or.

Devant un public de personnalités issues du monde politique et du secteur économique le Premier ministre a relevé les grands défis de l'Union européenne.

Pour le Premier ministre Jean-Claude Juncker " l'Europe est un grand enjeu, mais ce n'est pas un jeu ". Par conséquent " il faut cesser cette description désastreuse qui veut, qu'après chaque Conseil européen, l'Europe se subdivise toujours en deux camps, l'un des vaincus, l'autre des vainqueurs ".

Jean Claude Juncker a mis l'accent sur le fait que les Européens ont été capables de garantir la paix en Europe depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, "parce que pour la première fois dans l'histoire continentale, cette éternelle phrase d'après-guerre "Plus jamais la guerre" fut transformée - après être passée par le stade de la prière - en programme politique ". Il a toutefois averti qu'aujourd'hui "la paix apparaît évidente en Europe, mais non pas le danger de mort permanent auquel elle est soumise ".

Le Premier ministre luxembourgeois a continué son raisonnement en soulignant l'importance de l'adhésion des États de l'Est à l'Union européenne. "Si nous n'avions pas proposé des perspectives aux pays de l'Europe centrale, tous ces nouveaux venus, qui avaient entre eux de graves problèmes de frontières et de minorités, auraient provoqué bon nombre de crises", a-t-il déclaré.

Il a toutefois regretté que les Européens ne sont pas fiers des accomplissements européens. Tout en soulignant l'énorme succès de l'euro, le Premier ministre a relevé que l'euro était aussi " un bon exemple, pour démontrer que les Européens ne sont plus fiers de rien". "C'est la principale maladie de l'Europe : nous avons perdu notre fierté en l'Europe" a-t-il constaté.

Jean-Claude Juncker a par ailleurs plaidé pour une réflexion sur le fonctionnement de l'Union européenne. Il s'agit de développer de nouvelles formes de partenariats pour des pays qui ne correspondraient pas aux critères d'adhésion de l'Union européenne, mais qui souhaitent établir des relations étroites avec l'Union européenne.

Quant au projet de la Constitution, le Premier ministre s'est dit convaincu qu'il fallait à tout prix éviter un morcellement du projet, car ainsi le concept global risquerait de perdre sa substance.

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