Jean-Claude Juncker et Jeannot Krecké aux réunions de l'Eurogroupe et du Conseil "Affaires économiques et financières"

Le Premier ministre, ministre des Finances, Jean-Claude Juncker a présidé la réunion de l'Eurogroupe qui s'est tenue le 6 novembre 2006 à Bruxelles. Le ministre de l'Économie et du Commerce extérieur Jeannot Krecké y a représenté le gouvernement luxembourgeois.

Eurogroupe

Les ministres des Finances des pays membres de la zone Euro ont discuté des prévisions économiques de l'automne 2006 publiées par la Commission européenne le même jour.

Selon Jean-Claude Juncker, l'Eurogroupe partage l'analyse de la Commission que la croissance économique reste "sur la bonne voie" et s'établira pour 2006 à des niveaux plus élevés que prévus. Pour 2007, les ministres prévoient un léger ralentissement de la croissance par rapport aux résultats de 2006.

L'Eurogroupe s'est entretenu de l'impact du ralentissement conjoncturel aux États-Unis d'Amérique. Selon le président Juncker, les ministres des Finances de la zone Euro "partent du principe que la décélération de la croissance économique aux États-Unis sera moins forte que certains n'ont pu le penser il y a quelques mois. Nous constatons que le ralentissement conjoncturel aux États-Unis concernera en première ligne mais non exclusivement le secteur du bâtiment et qu'il n'y a pas, au jour d'aujourd'hui, un risque de contagion trop prononcée vers d'autres secteurs économiques américains. Nous pensons dès lors que ce ralentissement conjoncturel américain se fera sous forme d'un soft landing".

Pour ce qui est de l'inflation, l'Eurogroupe se rallie également à l'analyse de la Commission européenne, bien que certains membres estiment que l'estimation chiffrée de la Commission soit un peu trop élevée, notamment en raison de la difficulté de "prédire aujourd'hui l'évolution exacte des prix pétroliers".

L'Eurogroupe a constaté avec satisfaction "un net redressement" des finances publiques des Etats membres qui se sont substantiellement améliorées en 2006. Pour Jean-Claude Juncker, cette évolution a été favorisée par la réforme du pacte de stabilité et de croissance "qui commence à sortir ses effets".

Les ministres ont exprimé leur satisfaction "de voir le gouvernement allemand prendre très au sérieux le volet préventif du pacte de stabilité et de croissance, tel qu'il fut réformé, puisqu'il il affecte en priorité les excédents budgétaires et fiscaux qui ont été réalisés à la réduction du déficit public".

L'Eurogroupe a finalement eu un échange de vues avec le directeur général du Fonds monétaire international, Rodrigo Rato, sur la séquence des réformes structurelles dans la zone Euro. Compte tenu des points de départ très divergents des pays membres de la zone, les ministres ont reconnu "qu'il serait trop ambitieux de vouloir coordonner en détail la séquence des réformes structurelles telles qu'elles sont entreprises dans les différents États membres". Les ministres restent de l'avis que les grandes orientations de politique économique doivent rester le cadre dans lequel les réformes structurelles doivent être poursuivies.

Conseil "Affaires économiques et financières"

Le Conseil "Affaires économiques et financières" du 7 novembre 2006 a écouté le rapport du président de la Cour de comptes de l’Union européenne, Hubert Weber, sur l’utilisation des moyens budgétaires européens pour l’année 2005.

Le Conseil a adopté des conclusions sur le rapport annuel du Comité économique et financier sur l’amélioration de la qualité des statistiques économiques et financière dans l’Union européenne.

Un débat public a traité ensuite de la durabilité des finances publiques.

Le Conseil a discuté une proposition de la Commission concernant des taux minima d’accises sur les boissons alcooliques. Selon les propositions de la Commission européenne, une hausse des taux d’accises allant jusqu'à 31% sur les spiritueux, produits intermédiaires et la bière pourrait être envisagée avec toutefois des périodes transitoires pour les pays devant procéder à des hausses des taux supérieures à 10% respectivement 20%. Pour le Luxembourg, l'adoption de cette proposition entraînerait une hausse de 2 centimes par litre à partir de 2011. Les discussions y relatives n'ayant pas abouti à ce stade, les travaux relatives à ce sujet continueront.

D’autres discussions ont porté sur le volume et la valeur des articles pouvant être acquis par des voyageurs au départ du territoire de l’Union européenne.

À la demande de la délégation française, le Conseil a eu en outre une discussion sur la TVA des services et produits de presse en ligne.

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