Réforme administrative: première conférence des directeurs d'administration et de service de l'État

Sur initiative du ministre Claude Wiseler, le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative a organisé le 13 novembre 2006 une première conférence des directeurs d’administration et de service de l’État consacrée à un échange de vues sur différents chantiers de réforme au niveau de l’administration publique au Luxembourg.

Ouverture par le Premier ministre

La conférence a été ouverte par le Premier ministre Jean-Claude Juncker. Dans son intervention, il a d’emblée remercié les directeurs pour le travail accompli et s’est réjoui tout particulièrement de leur engagement lors de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière budgétaire.

Le chef du gouvernement a appelé les directeurs d’administration et de service de l’État à rendre plus transparentes encore les décisions de l’État vis-à-vis du citoyen. Concrètement, il s’agit d’augmenter la lisibilité des décisions en général et des formulaires en particulier, a demandé le Premier ministre.

En vue d’améliorer davantage les relations entre les citoyens et les administrations publiques, Jean-Claude Juncker a proposé d’inviter le médiateur Marc Fischbach à la prochaine conférence des directeurs.

L’agenda de la conférence

A l'ordre du jour figuraient des présentations sur les sujets suivants:

  • la stratégie et les projets en cours en ce qui concerne la gouvernance électronique,
  • la promotion de la culture-qualité dans les administrations et services de l’État,
  • le régime disciplinaire,
  • la médecine de contrôle dans la fonction publique.

Chaque présentation a été suivie d’une discussion.

Bilan

À l’issue des interventions, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Claude Wiseler, a dressé un bilan positif de cette première conférence des directeurs qui a réuni 147 chefs d’administration.

Selon le ministre, cette conférence a trois objectifs:

  • présenter aux responsables les grands chantiers de l’administration publique et leur expliquer leur responsabilité face à la bonne mise en œuvre de la réforme administrative,
  • s’assurer si les projets de la réforme administrative sont mis en œuvre de la même façon dans toutes les administrations,
  • écouter les questions et les doléances des chefs d’administration.

Par la suite, le ministre de la Fonction publique a passé en revue les sujets abordés avec les chefs d’administration.

En matière de gouvernance électronique, Claude Wiseler a signalé que la première étape est dorénavant franchie: toutes les administrations disposent de leur site Internet et beaucoup de formulaires y sont téléchargeables, dont quelques-uns peuvent même être remplis directement sur le PC.

L’introduction de la signature électronique au 1er janvier 2007 s’accompagnera de deux modifications essentielles, a estimé le ministre. D’un côté, elle changera fondamentalement la relation entre le citoyen et l’administration. De l’autre côté, elle entraînera des conséquences majeures pour la manière de travailler au sein des administrations. "Lorsque des formulaires peuvent être remplis en ligne, alors l’administration peut aussi les traiter électroniquement par la suite", a expliqué Claude Wiseler.

Un autre sujet abordé a été celui du cadre d’auto-évaluation de la fonction publique, qui constitue un système d’évaluation que le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative met à disposition des administrations.

En ce qui concerne la formation continue des fonctionnaires, le ministre Claude Wiseler a annoncé des changements au niveau des formations offertes à l’Institut national d’administration publique (INAP). D’une formation individuelle offerte à l’INAP, le ministre veut arriver à une formation qui tienne compte des spécificités de l’administration d’affectation d’un fonctionnaire. Pour y arriver, l’INAP élaborera des plans de formation personnalisés avec toutes les administrations.

La conférence des directeurs a également discuté des échanges de vues avec les collaborateurs ("Mitarbeitergespräche"), où le ministère est en train d’évaluer une méthode relative à l’organisation de ces échanges, ainsi que du régime disciplinaire et du médecin de contrôle dans la fonction publique.

En guise de conclusion, Claude Wiseler a souligné que le besoin d’organisation de telles conférences est bien réel. Il a ainsi soumis aux chefs d’administrationen - vue d’une 2e édition de cette conférence des directeurs - différents sujets pour réflexion, dont l’élaboration d’un code de déontologie pour la fonction publique, le recrutement auprès de l’État et la formation initiale des fonctionnaires.

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