Octavie Modert, secrétaire d'État à la Culture, à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, au Conseil "Éducation" de l'UE

Octavie Modert, secrétaire d’État à la culture, à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, a participé au Conseil "Éducation" de l’Union européenne le 14 novembre 2006. Le Conseil a, entre autres, débattu de la modernisation de l’enseignement supérieur en Europe et d’une proposition de recommandation établissant le cadre européen des certifications pour l’apprentissage tout au long de la vie.

La modernisation de l’enseignement supérieur européen

La Commission européenne recense 9 domaines où des changements devraient être introduits pour que les universités européennes contribuent à la création d’une économie de la connaissance. Les propositions avancées consistent entre autres à accroître la mobilité des étudiants tant à l’étranger que dans l’industrie, à mettre en place de nouveaux systèmes de financement des universités et d’étendre l’autonomie et la responsabilisation des universités. La proposition vise également la création d’un Institut européen de technologie qui aura pour mission de renforcer la coopération entre l’université et l’entreprise et donc de promouvoir la commercialisation et la diffusion de la connaissance et des compétences. Insistant sur l’importance que revêt la mobilité des étudiants, le commissaire Jan Figel s’est félicité que le principe de la mobilité soit inscrit dans la loi sur l’Université du Luxembourg qu’il a cité en exemple.

Dans sa prise de position, Octavie Modert, a souligné que le document de la Commission reprend parfaitement les enjeux auxquels les universités européennes ont à faire face. Selon la secrétaire d'État, l’autonomie n’est pas seulement un moyen pour responsabiliser les universités; il s’agit aussi d’un moyen pour doter les universités de structures flexibles pour ainsi valoriser la recherche. Les partenariats entre l’industrie et l’université ne peuvent se faire que si les deux partenaires sont à un niveau d’égalité pour tous les niveaux de coopération y compris ceux de la gestion des moyens financiers, des ressources humaines et des retombées dans le domaine de la propriété intellectuelle.

L’Institut européen de technologie

Le Luxembourg se rallie au principe de la création d’un Institut européen de technologie et a précisé ses vues quant à la mise en place de cet institut. En alliant enseignement, recherche et innovation, l’Institut européen de technologie peut agir en complémentarité avec les autres instruments communautaires comme le European Research Council ou le 7e programme-cadre de R&D. Au niveau de sa mise en œuvre, Octavie Modert préconise un institut qui agisse en réseau plutôt que d’être une institution strictu sensu: "Nous pensons que l’Institut européen de technologie doit se baser sur les compétences qui existent dans les universités européennes. Une mise en réseau de leurs centres d’excellence doit les amener à relever les défis énoncés par la Commission". La secrétaire d’État plaide pour que les diplômes émis soient des diplômes conjoints entre les universités partenaires.

Le cadre européen des certifications

Le cadre européen des certifications pour l’apprentissage tout au long de la vie vise une meilleure lisibilité et une meilleure reconnaissance des diplômes et des certifications. Par rapport à la mise en application de cet instrument, Octavie Modert, secrétaire d’État à la culture, a rappelé que dans le cadre du processus de Bologne les ministres de l’Enseignement supérieur ont déjà approuvé un cadre des certifications pour l’enseignement supérieur qui prend en compte le volume de travail à réaliser pour l’obtention d’un grade de bachelor ou d’un grade de master et qui définit ces grades en termes de savoirs et de savoir-faire. La secrétaire d'État a souligné qu’il faudra veiller à ce qu’il n’y ait pas de confusion entre les accords de Bergen pour l’enseignement supérieur et la proposition contenue dans cette recommandation: "L’enseignement supérieur a des coopérations intensives au-delà du seul périmètre de l’Europe des 25. La coexistence de deux systèmes, certes compatibles, risque de nuire au positionnement international de nos universités et par là risque de devenir une entrave à la compétitivité internationale de l’enseignement supérieur européen".

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