Journée internationale des droits de l'enfant

Dans le cadre de la Journée internationale des droits de l'enfants, célébrée le 20 novembre 2006, la ministre de la Famille et de l’Intégration, Marie-Josée Jacobs, a assisté à deux matinées de sensibilisation contre l’exploitation commerciale et sexuelle d'enfants en situation de rue.

Le 20 novembre 1989, l’Assemblée générale des Nations unies adoptait la Convention relative aux droits de l’enfant. Ce texte figure parmi les plus ratifiés au monde. En effet, 192 États se sont engagés à introduire les principes qu’elle contient dans leur droit interne et à les appliquer. Le Luxembourg a ratifié la Convention le 7 mars 1994. La Convention garantit à chaque enfant des droits tant civils et politiques que sociaux, économiques et culturels. Elle fait de lui un acteur citoyen ayant des droits, entre autre le droit d’être protégé contre toute forme d’exploitation économique ou sexuelle.

Bien que très ancien et réparti sur l’ensemble du globe, le phénomène de l’exploitation commerciale et sexuelle des enfants n’a commencé à attirer réellement l’attention de l’opinion publique que dans la deuxième moitié des années 80, lorsque la prostitution d’enfants dans certains pays asiatiques a été dénoncée comme étant une forme d’esclavage moderne. En 1990, la campagne internationale ECPAT (End Child Prostitution and Trafficking) a été lancée. Son but est de lutter contre l’exploitation commerciale et sexuelle dont sont victimes les enfants en Europe et dans des pays tels que l’Inde, les Philippines, la Thaïlande, le Brésil et Cuba.

L’association Ecpat Luxembourg a été créée en 1995 et s’engage également dans la prévention du tourisme sexuel impliquant des enfants et la réalisation de projets d’éducation, de réhabilitation psychosociale et de formation d’enfants victimes.

Dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’enfant, le ministère de la Famille et de l’Intégration et Ecpat Luxembourg ont organisé en collaboration avec le Lycée technique privé Emile Metz (LTPEM) de Dommeldange, deux matinées de sensibilisation au droit de protection contre l’exploitation commerciale et sexuelle des enfants et des jeunes. Deux classes du LTPEM en formation de menuisier-ébéniste ont été sensibilisées dans un premier atelier au contexte économique et social de l’Inde et plus précisément à la vie des enfants en situation de rue, le but étant d’expliquer les circonstances les amenant à la prostitution et aux travaux dangereux d’enfants tels que le travail dans les mines ou le travail dans les usines de fabrication de tapis par exemple.

Dans un second temps, des représentants de l’association Don Bosco Ashalayam ont été accueillis au LTPEM le 20 novembre 2006 dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’enfant. Cette association est partenaire d’Ecpat Luxembourg et fait de l’insertion sociale et professionnelle d’enfants en situation de rue à Calcutta en Inde. Parmi les visiteurs indiens se trouvaient également des jeunes apprentis en menuiserie qui étaient en situation de rue et qui en témoignent lors de la rencontre au LTPEM. L’échange entre les apprentis luxembourgeois et indiens permettait de comprendre tout d’abord les difficultés de la vie dans les rues de Calcutta, mais également les défis de l’apprentissage d’un métier à Calcutta et au Luxembourg.

La ministre de la Famille et de l’Intégration, Marie-Josée Jacobs, a rencontré les jeunes indiens et les deux classes luxembourgeoises au LTPEM pour la session de l’échange final entre les jeunes luxembourgeois et les invités indiens.

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