"Sans la Constitution européenne qui inscrivait le sport dans les traités européens, les ministres des Sports doivent s’impliquer tous les jours et redoubler leurs efforts pour que le sport soit reconnu à sa vraie valeur par la politique européenne", a déclaré Jeannot Krecké à Bruxelles.
Le ministre des Sports a participé à la réunion informelle des ministres européens des Sports qui avait lieu le 28 novembre 2006 sous la Présidence finlandaise qui a donné suite à la sollicitation entre autre du ministre luxembourgeois d’organiser régulièrement de telles réunions au niveau ministériel.
Les ministres ont souligné l’importance du sport en soi, mais aussi dans ses dimensions sociétale et économique. Ils ont notamment insisté sur son potentiel de création d’emplois par lequel il s’inscrit dans les objectifs de Lisbonne. Concernant son rôle sociétal, ils ont relevé que le sport renforçait la cohésion sociale par ses valeurs intégratrices et éducatrices. Aussi, par son large recours au volontariat, le sport favorise l’engagement citoyen. En plus, l’activité physique est un facteur évident de santé publique.
Les ministres ont donc unanimement salué l’initiative de la Commission d’élaborer un Livre blanc sur le rôle du sport en Europe. Dans la lignée directe de la Déclaration de Nice sur le sport en 2000, ce Livre blanc poursuit trois objectifs: la prise en compte croissante par les politiques européennes de la valeur ajoutée du sport pour atteindre les objectifs stratégiques de l’Union européenne (UE) dans le domaine social et économique; une meilleure et plus importante prise en considération des caractéristiques spécifiques du sport; l’intensification des relations entre l’UE avec tous les partenaires du monde sportif et les responsables gouvernementaux.
L’ "étude indépendante sur le sport européen" axée sur le football et les différents aspects du sport professionnel et commercial a été présentée par son auteur José Luis Arnaut. Suite à cette présentation, le ministre des Sport, Jeannot Krecké, est intervenu pour insister sur la nécessité que le droit européen prenne en compte la spécificité du sport. Ainsi, pour le ministre luxembourgeois, si les compétitions les plus importantes mettent en concurrence des équipes nationales, l’UE ne peut ignorer cette réalité quand elle fixe les règles de libre circulation des sportifs. Cependant, s’il estime que les revendications des fédérations internationales devraient être considérées dans la mesure du possible, il ne demande pas moins que ce ne soit pas "à sens unique" et que ces fédérations prennent en compte à leur tour les impératifs de l’UE auxquels elles ne sauraient se soustraire.
Les ministres des Sports de l’UE ont profité de l’occasion pour féliciter leur homologue français, Jean-François Lamour, pour sa désignation comme vice-président de l’Agence mondiale antidopage.