"L'Europe que nous voulons". Contribution écrite de Jean Asselborn et Miguel Angel Moratinos

Le 16 janvier 2007, le ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn, et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale d'Espagne, Miguel Angel Moratinos Cuyaubé, ont publié dans la presse nationale et internationale une lettre ouverte intitulée "L'Europe que nous voulons".

La rédaction de cette lettre ouverte s'inscrit dans le cadre de la réunion informelle du 26 janvier 2007 à Madrid qui réunira, sur initiative des gouvernements du Luxembourg et d'Espagne, les 18 États membres de l'Union européenne qui ont ratifié le traité établissant une Constitution pour l'Europe et qui doit permettre de réfléchir aux mesures susceptibles de préserver les indéniables progrès que représente le traité.

Au sujet de "l'Europe que nous voulons", Jean Asselborn et Miguel Angel Moratinos précisent dans la lettre ouverte qu'il "ne s’agit en effet pas de savoir quelle est l’Europe que 'nous', hommes politiques et hauts fonctionnaires qui connaissons le quotidien des institutions de l’Union européenne souhaitons, mais de déterminer quelle Europe 'nous', les citoyens, voulons".

"Le texte de ce traité constitutionnel n’est certes pas parfait. La démocratie dont nous jouissons n’est pas non plus un système de gouvernement parfait, mais c’est bien le meilleur que nous connaissions. La politique est l’art du possible assorti de la saine ambition d’entreprendre demain ce qui semble aujourd’hui impossible", ont écrit les deux ministres des Affaires étrangères, et de continuer:

"Le traité constitutionnel tente d’apporter des solutions ou, à tout le moins, de tracer les voies pour que l’Union et les États membres puissent relever les défis majeurs de la nouvelle réalité sociale et économique, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières. Il s’agit de répondre efficacement aux attentes des citoyens en matière d’environnement, de politique énergétique, d’immigration, de coopération au développement, de sécurité intérieure et extérieure, etc.

L’une des principales avancées du traité constitutionnel porte sur l’action extérieure de l’Union. En effet, dès le commencement des travaux qui ont débouché sur l’adoption de ce nouveau texte, on est vite venu à la conclusion qu’il y avait en particulier deux domaines sur lesquels les citoyens européens fondaient leurs espoirs: la construction d’un véritable espace de liberté, sécurité et justice et, d’autre part, la politique extérieure."

Dernière mise à jour