François Biltgen présente l'évolution de deux dossiers européens dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche

Le 25 janvier 2007, le ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, François Biltgen, a présenté le 7e programme-cadre de recherche et de développement (7e PC) ainsi que l’évolution du processus de Bologne.

Le 7e PC est le principal instrument de l’Union européenne en matière de financement de la recherche à l’échelon européen. Depuis leur lancement en 1984, les programmes-cadres ont joué un rôle prépondérant dans les activités de recherche pluridisciplinaires et de coopération en Europe et au-delà. François Biltgen a précisé que les programmes-cadres s’insèrent dans la stratégie de Lisbonne et visent à développer "la recherche européenne afin de créer des niveaux d’excellence qui ne peuvent être atteints au niveau national ".

François Biltgen a cité comme exemples de succès luxembourgeois au 6e PC le réseau d’excellence Nanobeams, coordonné par le Centre de recherche public Gabriel Lippmann, et réunissant les plus importants laboratoires de recherche européens dans le domaine de la nano-analyse, ainsi que le projet de recherche u-2010 sur le management des risques et des catastrophes.

Le 7e PC, couvrant la période 2007 à 2013, est doté d’un budget de 53,2 milliards d’euros sur les sept ans, ce qui constitue une augmentation de 63% par rapport au 6e PC. François Biltgen a cité ensuite 3 différences essentielles du 7e PC avec les programmes-cadres précédents:

  • La création d’un Conseil européen de la recherche (CER), une première agence paneuropéenne pour le financement de la recherche. Selon les indications du ministre Biltgen, une partie des fonds dont dispose le CER sera alloué au programme ATTRACT pour jeunes chercheurs du Fonds national de la recheche.
  • Initiatives technologiques conjointes (ITC): les ITC sont un nouveau concept portant principalement sur les domaines de recherche qui nécessitent une collaboration renforcée et des
    investissements considérables pour assurer une réussite à long terme. François Biltgen a déclaré que le Luxembourg s’investit particulièrement, dans ce contexte, dans le domaine des
    nanotechnologies et dans celui des technologies de l’information et de la communication (TIC).
  • Une simplifaction des procédures dont bénéficieront surtout les PME, qui, selon le ministre, étaient sous-représentées dans le 6e PC.

Le ministre a rappelé qu’afin de bénéficier des fonds substantiels du 7e PC, il est important de procéder à une soumission d’un nombre important de projets. A cette fin, l’Agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche Luxinnovation a été chargée d’assister les chercheurs intéressés.

Quant au processus de Bologne, François Biltgen a déclaré que le Luxembourg participe activement à la mise en œuvre des trois objectifs visés par celui-ci : la restructuration des diplômes en bachelor, master et doctorat, la mobilité des étudiants et l’approfondissement de la dimension sociale.

En matière des diplômes, l’Université du Luxembourg a adopté le système de restructuration en 2003. Toutefois, le Luxembourg continue à homologuer les diplômes de l’ancien système ainsi que ceux du nouveau système. En outre, le ministre a annoncé qu’une nouvelle offre de formation BTS – un cycle court de deux ans menant à un diplôme Bac+2 – dans le domaine de la santé est en préparation.

Un volet important du processus de Bologne est l’évaluation externe et interne des universités. François Biltgen a précisé qu’au Luxembourg, l’article 43 de la loi sur l’Université prévoit une telle évaluation, qui est actuellement en cours de route. Le ministre a indiqué que l’avis des experts internationaux sera prêt en décembre 2008.

François Biltgen a souligné que le Luxembourg accorde beaucoup d’importance à la dimension sociale de l’Enseignement supérieur. Considérant l’université comme un facteur important de la cohésion sociale, François Biltgen a salué le développement récent montrant que l’Université de Luxembourg attire plus d’étudiants non-luxembourgeois détenteurs d’un bac luxembourgeois que dans le passé. Ainsi, le nombre d'étudiants de nationalité portugaise détenant un bac luxembourgeois inscrits à l'Université du Luxembourg en 2006/2007 est de 196 contre 171 en 2005/2006. De plus, parmi les 1780 étudiants inscrits en formation de bachelor en 2006/2007, 161 (9%) sont de nationalité portugaise.

Dans le contexte de la dimension sociale de l’Enseignement supérieur, le ministre a également indiqué la mise en œuvre du système de tutorat à l’université et les travaux visant à créer 300 logements estudiantins de plus sur le terrain de la Ville de Luxembourg. En outre, il a annoncé que la maison de retraite à Sanem sera transformée en logements estudiantins.

Finalement, François Biltgen a annoncé que la création d’un Comité supérieur de la recherche et de l’innovation sera à l’ordre du jour des discussions du Conseil de gouvernement du 26 janvier 2007. S’il est créé, ce comité fonctionnera comme instance politique qui, en consultation avec des experts scientifiques et économiques, sera chargée de déterminer les "grandes axes dans le domaine de la science".

Dernière mise à jour