La ministre Marie-Josée Jacobs présente le projet de la nouvelle loi Jeunesse

Le 28 février 2007, Marie-Josée Jacobs, ministre de la Famille et de l’Intégration, a présenté le projet de la nouvelle loi Jeunesse.

Marie-Josée Jacobs a déclaré qu’il s’agissait d’une loi qui correspondait aux exigences d’une politique de la jeunesse moderne. Le projet de loi remplace la seule loi en relation avec la politique de la jeunesse qui existe à l’heure actuelle et qui n’est plus adaptée, à savoir la loi du 27 février 1984 portant création du Service national de la jeunesse.

La nouvelle loi Jeunesse se fonde essentiellement sur les conclusions des deuxièmes lignes directrices pour la politique jeunesse, élaborées en dialogue avec les jeunes et leurs organisations en 2004, ainsi que sur les résolutions adoptées par le Conseil des ministres de la Jeunesse de l’UE dans le cadre de la méthode ouverte de coordination et du Pacte européen pour la jeunesse.

La ministre de la Famille et de l’Intégration a souligné que l’État avait un rôle à jouer dans le domaine de la jeunesse, notamment dans la construction d’un environnement favorable au bon développement et à l’intégration des jeunes dans la société. La nouvelle loi vise à contribuer à l’éducation des jeunes comme citoyens responsables et actifs et à combattre les mécanismes d’exclusion et d’échec.

Marie-Josée Jacobs a particulièrement mis en évidence l’importance de l’éducation non-formelle, qui permet aux jeunes de développer des attitudes et compétences - l’esprit d’initiative ou la faculté de travailler dans des groupes interculturels notamment - qui ne peuvent que difficilement être acquises à travers l’éducation formelle. Une des finalités du projet de loi sur la jeunesse est de déterminer les moyens d’intervention de l’État en vue de promouvoir un environnement favorable au développement des jeunes à travers cette éducation non-formelle.

La ministre de la Famille et de l’Intégration a également souligné que la politique de la jeunesse exige une approche transversale, la complexité sociale faisant que les interventions politiques dans un domaine de la vie des jeunes ont des répercussions sur les autres. Ainsi, le projet de loi crée un comité interministériel pour tenir compte de la transversalité de la politique. En outre, un rapport national périodique tous les cinq ans présentera une vue global de la situation des jeunes au Luxembourg, tandis qu’un observatoire de la jeunesse fournira les éléments à la base du rapport national et contribuera aux travaux européens. Un plan d’action national concernant la mise en œuvre des priorités de la politique jeunesse sera établi avec la collaboration de tous les concernés.

En outre, Marie-Josée Jacobs a annoncé un élargissement du Conseil supérieur de la jeunesse comme organe de dialogue avec la société civile du secteur jeunesse. Une assemblée des jeunes permet aux jeunes de s’exprimer directement sur toutes les questions les concernant.

L’aide financière de l’État pour des projets d’infrastructures communales en faveur de la jeunesse sera conditionnée par la mise en œuvre d’un plan communal jeunesse, qui prévoit une participation active des jeunes.

Dans le cadre de la nouvelle loi, les acteurs du secteur jeunesse sont précisés et les aides financières de l’État sont accordées en conséquence. L’importance du bénévolat et des organisations de jeunesse est valorisée par une reconnaissance formelle.

Marie-Josée Jacobs a conclu qu’elle s’attend de la nouvelle loi qu’elle mènera à une participation accrue des jeunes dans la politique de la jeunesse, surtout parce qu’elle leur fournira une plateforme qui leur permettra de s’exprimer davantage.

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