Rencontre entre François Biltgen et Volker Liebig, directeur des programmes d'observation de la terre au sein de l'Agence spatiale européenne

Le 30 mars 2007, François Biltgen, ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a accueilli Volker Liebig, directeur des programmes d’observation de la terre de l’Agence spatiale européenne (ESA), à Luxembourg.

Cette visite constitue la seconde rencontre avec un des directeurs de l’agence, après celle de Giuseppe Viriglio, directeur des Télécommunications et de la Navigation en avril 2006.

Outre l’objectif de présenter et donc de mieux faire connaître le paysage industriel et de la recherche du Luxembourg, ce fut une opportunité unique pour exposer l’approche envisagée pour développer le domaine spatial ainsi que de mettre en avant les priorités luxembourgeoises.

Les discussions ont également porté sur les opportunités plus concrètes qui se sont déjà présentées et qui devraient aboutir à des contrats très prochainement. Ces projets devraient permettre le développement de services dans les domaines de la cartographie et l’utilisation du sol, ou encore le support aux autorités dans les cas d’urgences, comme par exemple les cas d’inondation. Les échanges effectués dans le cadre de ces futurs projets ont démontré un très grand intérêt des administrations luxembourgeoises et un avenir prometteur pour l’utilisation de données satellitaires. Citons entre autre, le ministère de l’Environnement, ou encore le ministère de l’Intérieur pour le volet aménagement du territoire qui, si les résultats de ces premiers travaux s’avèrent concluants, pourraient devenir des utilisateurs importants de ce type de technologies.

Les données satellitaires sont également très utiles aux scientifiques pour mieux comprendre le fonctionnement de la planète. Pour permettre aux chercheurs de disposer gratuitement de données d’observation de la terre pour leurs travaux de recherche, l’ESA effectue régulièrement des appels à opportunité, invitant les scientifiques à soumettre des projets nécessitant l’utilisation de données satellitaires. La participation du Luxembourg aux programmes d’observation de la terre de l’ESA permet également aux institutions de recherche luxembourgeoises de bénéficier de ce soutien. Un appel à opportunité a été publié récemment spécifiquement pour le Luxembourg. Les suggestions de projet sont à soumettre avant le 18 juin 2007.

Depuis son adhésion à l’ESA en juin 2005, le Luxembourg s’est intéressé de près aux programmes d’observation de la terre. Si l’observation de la terre a été la motivation originale pour lancer des satellites et constitue aujourd’hui un outil largement utilisé par les scientifiques pour étudier le fonctionnement de notre planète, elle reste une discipline moins connue du public que celle des télécommunications ou de la navigation par satellite. Il s’agit néanmoins d’un domaine en pleine expansion, dont le groupe des utilisateurs, aujourd’hui principalement scientifiques et institutionnels, s’étend rapidement avec des "applications grand public" telles que Google Earth. La météorologie est également un domaine qui a fait son chemin jusqu’au citoyen. C’est notamment grâce aux images satellites fournies par Eumetsat et au développement des modèles de prévision que les météorologues sont en mesure de prévoir le temps avec de plus en plus de précision.

Une autre preuve de l’intérêt croissant pour l’observation de la terre est la décision prise par le Conseil de l’Union européenne en 2001 de mettre en œuvre l’initiative GMES, Global Monitoring for Environment and Security. Il s’agit d’une initiative de L’Union européenne menée en partenariat avec l’ESA, dans le but de développer un système d’observation de la terre destiné à fournir des services en vue d’améliorer la qualité de vie des citoyens européens. Dans ce contexte, l’ESA est chargée de développer le segment spatial de GMES qui se compose des satellites et des instruments de mesure qui serviront à produire les informations nécessaires aux utilisateurs. La participation du Luxembourg au programme "GMES Space Component" de l’ESA, lui donnera la possibilité de participer à la mise en œuvre technologique de ce programme et de voir se réaliser de nouvelles opportunités de valorisation de ses retombées scientifiques, technologiques, industrielles et économiques potentielles.

Cette visite du directeur des programmes d’observation de la terre a certainement été un premier pas dans l’établissement des relations entre le Luxembourg et l’ESA dans ce domaine. Le dialogue initié à cette occasion mènera à des échanges plus réguliers en vue de soutenir l’intégration des acteurs luxembourgeois dans ce secteur. Il sera également un élément important lors de la préparation du prochain Conseil ministériel de l’ESA prévu pour la fin 2008, à l’occasion duquel le Luxembourg pourrait être amené à faire de nouveaux investissements dans ce domaine.

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