Jeannot Krecké et François Biltgen au Conseil "Compétitivité" informel à Lisbonne

Le ministre de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, François Biltgen, et le ministre de l'Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, ont assisté au Conseil "Compétitivité" informel, qui s'est tenu sous Présidence portugaise du 19 au 21 juillet 2007 à Lisbonne.

François Biltgen, dans sa fonction de ministre de la Recherche, a participé aux travaux du conseil les 19 et 20 juillet.

À cette occasion, les ministres de la Recherche ont procédé à un échange de vues sur les investissements dans la recherche privée. Le ministre Biltgen a souligné dans son intervention "la nécessité pour l’Europe d’offrir à ses entreprises, et en particulier aux petites et moyennes entreprises, un marché favorable à l’innovation et des mesures supplémentaires pour accroître les ressources destinées à promouvoir l’excellence scientifique, à favoriser la recherche et le développement industriels et à renforcer le lien entre la science et l’industrie".

Après un exposé du professeur Fotis Kafatos, président du Conseil européen de la recherche, sur le programme Idées du 7e programme-cadre visant l’excellence scientifique, les ministres de la Recherche se sont prononcés sur les investissements dans la recherche publique. Le ministre Biltgen a révélé dans son intervention que "le gouvernement luxembourgeois a réalisé de sérieux efforts depuis l’an 2000 en matière d’accroissement de l’investissement public en matière de recherche et d’innovation, qui s’exprime notamment par un accroissement de presque 150% sur la période 2003-2007". Jeannot Krecké et Manuel Pinho, ministre portugais pour l'Economie et l'Innovation

Les ressources humaines en S&T en Europe ont été également en point de mire des discussions des ministres. Dans son intervention, le ministre Biltgen a souligné que "l'existence de ressources humaines suffisantes et bien développées en R&D est cruciale pour l'avancement des connaissances scientifiques et le progrès technologique ainsi que pour renforcer la compétitivité de l'Europe". Il a souligné "qu’il convient d'offrir aux chercheurs et en particulier aux jeunes chercheurs des perspectives de carrière durable à tous les stades de la carrière et de traiter les chercheurs comme des professionnels ayant un vrai rôle à jouer dans les institutions au sein desquelles ils travaillent, et de tenir compte de façon générale des principes énoncés dans la Charte européenne du chercheur et dans le Code de conduite pour le recrutement des chercheurs lors de l’élaboration de mesures relatives aux ressources humaines et aux aspects de leur mobilité". À ce sujet, il s’est référé au projet de loi visant une réforme des aides à la formation recherche que le gouvernement vient de déposer à la Chambre des députés, et qui comporte notamment une généralisation du principe du contrat de travail pour les chercheurs aux niveaux doctoral et postdoctoral.

Les 20 et 21 juillet, le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, a participé au Conseil "Compétitivité" informel.

Le 20 juillet, les ministres ont discuté de la politique en faveur des petites et moyennes entreprises (PME). Jeannot Krecké a insisté sur l’importance des échanges internationaux pour les PME afin de pouvoir profiter pleinement des opportunités du marché unique européen. "Diminuer les barrières légales et administratives doit constituer la toute première priorité", a indiqué Jeannot Krecké.

Une attention particulière doit être portée à l'impact des nouvelles législations. Le ministre a ainsi demandé à la Commission européenne d'être plus vigilante: certaines propositions, en particulier celles qui obligent nos entreprises à se conformer aux différents droits de chacun des nos partenaires, comme la proposition dite "Rome I", risquent de gravement préjudicier nos PME. "Nous voulons un véritable marché intérieur et non pas 27 'mini-marchés'", a lancé le ministre, qui craint qu'une re-territorialisation du marché intérieur ne prive les consommateurs - surtout ceux des petits pays - de l'accès à certaines offres, notamment sur Internet.

Les discussions ont continué au cours de la journée du 21 juillet, lors de laquelle les ministres se sont penchés sur la politique industrielle durable. La Commission européenne a en effet annoncé vouloir tenir compte pleinement des défis du développement durable dans le cadre de sa politique industrielle. Les ministres ont discuté comment transformer les défis du changement climatique en opportunités pour les entreprises. Promouvoir l'éco-innovation pour stimuler la fabrication de produits plus durables sera un élément clef de cette nouvelle approche.

Il faut une approche globale de la part des industries, a encore estimé encore la Commission européenne. Les discussions ont notamment porté sur la possibilité de recourir à l'avenir à des accords sectoriels pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Jeannot Krecké a estimé que l'approche globale telle proposée par le secteur de la sidérurgie à travers Eurofer constitue une initiative très intéressante à cet égard.

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