Jean-Louis Schiltz présente la stratégie du gouvernement luxembourgeois dans le domaine de l'action humanitaire

À l’occasion d’une conférence de presse en date du 2 août 2007, Jean-Louis Schiltz, ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, a présenté la nouvelle stratégie du gouvernement luxembourgeois dans le domaine de l’action humanitaire.

Jean-Louis Schiltz a évoqué les expériences de son ministère en matière de gestion de crises humanitaires. "Nous avons acquis une certaine expérience au cours des dix dernières années dans le domaine de la gestion de crises humanitaires, notamment lors du tsunami en Asie du Sud-est, au Pakistan ou lors de la famine au Sahel en 2005. Ces expériences nous ont permis de modifier, voire compléter notre approche dans la gestion de ces crises humanitaires", a expliqué Jean-Louis Schiltz.

Alors que jusqu’à récemment, la réponse aux catastrophes humanitaires se caractérisait par des interventions ponctuelles, l’action humanitaire est aujourd’hui complétée par une approche stratégique qui repose sur trois piliers:

  • l’aide d’urgence,
  • la réhabilitation reconstruction dans la phase transitoire,
  • la prévention.

Si l’aide d’urgence constitue toujours le pilier le plus important de l’action humanitaire, le volet prévention, qui se voit consacrer 5% du budget humanitaire, revêt également une grande importance.

Selon des calculs des Nations unies, un euro investi dans la prévention permet d’épargner huit euro dans la réaction et la résolution de crises. "Ce qu’on néglige dans la prévention de crises, revient plus tard très cher dans la réaction", a déclaré Jean-Louis Schiltz et a cité l’exemple du tsunami, où un système d’alerte, tel qu’il existe aujourd’hui, aurait considérablement pu limiter les dégâts.

Pour illustrer l’approche proactive adoptée par le gouvernement luxembourgeois dans le domaine de l’action humanitaire, le ministre Schiltz a également abordé la question de l’insécurité alimentaire dans la région du Sahel, notamment au Niger, ainsi que les crises humanitaires au Soudan et en République démocratique du Congo.

"Les 5% dédiés à la prévention constituent la particularité de la coopération et de l’action humanitaire luxembourgeoise", a conclu Jean-Louis Schiltz.

Le ministre de la Coopération a émis le souhait que d’autres pays reconnaissent l’importance de la prévention de crises et suivent ce chemin. Il a en outre annoncé que le Programme alimentaire mondial des Nations unies a récemment salué cette décision du Luxembourg.

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