Ouverture du marché du travail du Luxembourg aux travailleurs de 8 nouveaux États membres de l'UE

En date du 20 septembre 2007, Nicolas Schmit, ministre délégué aux Affaires étrangères et à l'Immigration, a annoncé que le gouvernement a pris la décision d’ouvrir tous les secteurs du marché du travail luxembourgeois aux travailleurs issus de huit nouveaux pays membres de l’Union européenne.

"Le marché du travail luxembourgeois sera accessible d’ici quelques semaines aux ressortissants des huit États membres qui ont adhéré à l’Union européenne en 2004, à savoir l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, l’Hongrie et la Slovénie. Il s’agit d’une décision de principe prise par le gouvernement, a déclaré Nicolas Schmit à l’issue d’une entrevue avec la commission des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération et de l’Immigration de la Chambre des députés.

Nicolas Schmit a expliqué que la date du 1er mai 2009, initialement prévue pour cette ouverture, n’était plus opportune, vue l’évolution sur les marchés du travail de ces pays. Ainsi le marché du travail luxembourgeois sera ouvert à partir du 1er novembre 2007 aux travailleurs des huit États membres.

"Jusqu’à présent, peu de ressortissants issus de ces pays travaillent au Luxembourg. Ceux qui sont déjà présents ici, travaillent essentiellement dans les secteurs de l’agriculture et de l’Horesca. Il y a cependant une certaine demande, notamment de la part des instituts financiers, qui sont en train de découvrir ces marchés et qui ont besoin de mains d’œuvre connaissant ces marchés", a souligné Nicolas Schmit.

Le ministre ne s’attend cependant pas à une grande affluence depuis ces pays; de nombreux demandeurs d’emploi seraient déjà partis vers les pays ayant ouvert leur marché du travail dès 2004.

Selon Nicolas Schmit, cette décision s’explique aussi par l’entrée des 8 pays dans l’espace Schengen d’ici la fin de l’année. "Il serait paradoxal d’avoir une libre circulation dans le cadre de l’espace Schengen sans la libre circulation des travailleurs".

Le ministre délégué aux Affaires étrangères et à l’Immigration a noté à la fin que cette décision ne concerne pas les ressortissants de la Bulgarie et de la Roumanie, qui devront encore patienter jusqu’en 2008 voire 2011 pour accéder au marché du travail luxembourgeois.

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