Le Premier ministre Jean-Claude Juncker à la réunion des ministres des Finances du G7 à Washington

Le Premier ministre, ministre des Finances, Jean-Claude Juncker a participé, en sa qualité de président de l’Eurogroupe, à la réunion des ministres des Finances du G7 le 19 octobre 2007 à Washington.

Jean-Claude Juncker y a présenté l’analyse de l’Eurogroupe sur les perspectives économiques dans la zone Euro, notamment en ce qui concerne l’impact des turbulences sur les marchés financiers internationaux provoquées par les "subprimes" du marché immobilier américain.

Le président de l’Eurogroupe, s’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, et le commissaire européen en charge des Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, a expliqué que les institutions financières européennes "se sont montrés résistantes" aux récentes turbulences, mais que l’Union européenne allait consacrer "des efforts supplémentaires dans les domaines de la transparence, des standards d’évaluation, du renforcement du cadre prudentiel, de la gestion des risques et de la surveillance".

Jean-Claude Juncker a mis en garde contre la perte de confiance des acteurs économiques et les incertitudes des marchés qui augmentent les risques d’un ralentissement économique pour 2008. "L’effet de la volatilité des marchés financiers est renforcé par la hausse des prix du pétrole qui ont atteint de nouveaux records", a-t-il dit.

Selon le scénario européen, la croissance mondiale restera "robuste" en 2007 et 2008, notamment grâce au dynamisme des économies émergentes. Pour la zone Euro, les prévisions de croissance sont de 2,5% en 2007 et de 2,1% en 2008, en baisse par rapport aux prévisions précédentes. Le président de l’Eurogroupe a souligné que "la résistance de la zone Euro reflète le succès des réformes structurelles mises en œuvre dans la zone Euro et l’Union européenne tout entière". Et de continuer: "Ce succès est particulièrement tangible au niveau des marchés de l’emploi. Le taux de chômage (de la zone Euro) devrait tomber en dessous de 7% vers la fin de 2007 et continuer sa baisse ensuite".

En ce qui concerne les taux de change internationaux, la G7 a réaffirmé que les "taux de change devraient refléter les fondamentaux économiques et que la volatilité excessive et des mouvements désordonnés sont indésirables pour la croissance économique". Le président de l’Eurogroupe a particulièrement insisté sur la nécessité d’une appréciation du yuan chinois. "Dans des économies émergentes avec des excédents importants de la balance des paiements, spécialement la Chine, il est désirable que l’appréciation du taux de change réel soit accélérée pour que des ajustements nécessaires s’ensuivent".

Jean-Claude Juncker a également annoncé que lui-même, Jean-Claude Trichet et Joaquin Almunia allaient se rendre en Chine les 27 et 28 novembre 2007 afin de discuter de ces dossiers avec les autorités chinoises.

L’Eurogroupe a en outre noté avec "une grande attention" que les autorités américaines ont réaffirmé qu’un dollar fort est dans l’intérêt de l’économie américaine. Il a été également noté que le ministre japonais des Finances ainsi que le gouverneur de la Banque centrale du Japon ont expliqué que l’économie japonaise était sur la voie d’une reprise soutenable et que le taux de change devrait par conséquent refléter cet état des choses.

Le Premier ministre et le ministre du Trésor et du Budget, Luc Frieden, ont également assisté aux assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale qui se sont déroulées à Washington à partir du 20 octobre 2007.

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