S’il existe aujourd’hui vingt-cinq installations de biogaz sur le territoire du Grand-Duché avec une puissance électrique totale de quelque 3.000 kW, l’installation de Kehlen se distingue par le fait qu’il s’agit de la première de ces installations où le gaz produit est injecté directement dans le réseau de gaz naturel (après nettoyage et traitements divers). Le gaz produit dans les autres installations est utilisé pour générer de l’électricité (et de la chaleur). Le site choisi par la coopérative "Naturgas Kielen" présente d’ailleurs l’avantage de se situer tout près d’une conduite de gaz naturel.
Le début des travaux est prévu le printemps prochain et dès 2009, l’installation devrait produire 2,5 à 3,0 millions de m3 de gaz par an. À noter également que l’installation ne produira pas d’eau usée et que le digestat, liquide résultant de la fermentation, est un excellent engrais biologique qui pourra être épandu sur les terres au lieu des lisiers et fumiers.
Jeannot Krecké a relevé dans son allocution le caractère innovateur du projet et a félicité les membres de la coopérative pour leur esprit d’initiative et leur sens de l’innovation. Ce projet mérite certainement d’être soutenu par les autorités, compte tenu aussi du fait qu’il sera tenu compte des réductions d’émissions de CO2 dans la comptabilisation des émissions nationales selon le protocole de Kyoto contrairement aux installations où le gaz est utilisé pour produire de l’électricité. (Le bienfondé de cette démarche a d’ailleurs déjà été mis en question, étant donné aussi que les importations d’électricité ne sont pas comptabilisées). L’efficacité énergétique des installations de "Naturgas Kielen" sera également très élevée en comparaison avec une installation produisant de l’électricité où une partie non négligeable de la chaleur produite est perdue.
Le ministre a terminé son exposé en exprimant son souhait de voir cette initiative imitée et que des installations similaires voient le jour à travers le Grand-Duché.