Les chefs d’État et de gouvernement se sont penchés entre autres sur la situation actuelle au Kosovo et le futur statut de la province. Après que le Conseil "Affaires générales et Relations extérieures" du 10 décembre 2007 avait discuté le dossier sans avoir réussi à trouver une position commune, le Conseil européen estime dans ses conclusions que le statu quo au Kosovo n'est pas tenable. Dans la conférence de presse suivant le sommet, le ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn, a déclaré à ce sujet qu'il "était difficile d'accorder 27 mentalités différentes" mais s'est félicité "d'avoir trouvé un front commun." Pour poursuivre, "l'enjeu, c'est la paix. Il ne s'agit pas d'un jeu." La perspective européenne de la Serbie a été soulignée par le Conseil européen. "Il s'agit d'un dossier qui concerne la région dans son ensemble", a précisé Jean Asselborn. Finalement, les chefs d'Etat et de gouvernement ont décidé le déploiement d'une mission civile de l'Union européenne au Kosovo, dont le prochain Conseil "Affaires générales et Relations extérieures" définira les modalités et le moment de lancement.
Le Conseil européen a également discuté des questions de migration, discussion de laquelle le ministre délégué aux Affaires étrangères et à l'Immigration, Nicolas Schmit, a retenu que le Conseil européen reconnaît "le besoin d'une politique commune de l'immigration plus affirmée". La coopération avec les pays tiers afin de mettre en oeuvre une approche globale sur la question des migrations reste essentielle.
Finalement, les 27 chefs d’État et de gouvernement se sont accordés sur la création d’un groupe de réflexion indépendant sur l'avenir de l’Union européenne. Le groupe sera présidé par Felipe González Márquez, ancien Premier ministre d'Espagne, assisté de deux vice-présidents, Vaira Vike-Freiberga et Jorma Ollila, ce dont le gouvernement luxembourgeois s'est félicité. Le groupe connaîtra 9 membres au total. Le mandat du groupe reste "vaste et défini précisément en même temps", a indiqué le Premier ministre, Jean-Claude Juncker à la fin de la réunion. "Il s'agit surtout pour le groupe d'adresser des questions d'ordre global", sur l'Union européenne, ainsi Jean-Claude Juncker, et à tenir compte des évolutions susceptibles d'intervenir en Europe.