Conférence de presse de Jean Asselborn et de Jean-Louis Schiltz sur la Conférence internationale des donateurs pour l'État palestinien

Le 18 décembre 2007, le ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, Jean Asselborn, et le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Jean-Louis Schiltz, ont présenté le bilan de la Conférence internationale des donateurs pour l’État palestinien, qui s’est tenue le 17 décembre à Paris.

Le ministre des Affaires étrangères a tenu à expliquer tout d’abord la situation politique au Proche-Orient, telle qu’elle se présentait après la réunion sur le Proche-Orient d’Annapolis du 27 novembre 2007. En effet, cette réunion avait permis de relancer le dialogue entre les partis et de fixer un calendrier pour la réalisation des objectifs de la feuille de route. "Il est permis d’être optimiste, la volonté de paix existe de part et d’autre", a remarqué le ministre Asselborn.

Jean Asselborn a insisté sur l’importance du rôle politique de l’Union européenne dans la relance du processus de paix au Proche-Orient. "Il convient de mieux définir le rôle politique que l’Union européenne sera amenée à jouer", a-t-il souligné.

Étant donné que l’UE est le contributeur le plus important en matière d’aides financières pour les territoires palestiniens, il convient également qu’elle puisse être un acteur clé dans le processus de paix, a noté le ministre des Affaires étrangères.

Dans la continuité de la réunion d’Annapolis, la conférence de Paris avait pour but de mobiliser la communauté des donateurs et de fournir un soutien financier et politique à l’Autorité palestinienne, afin que celle-ci puisse être en mesure de construire un État viable et de stabiliser son économie.

Lors de la Conférence internationale des donateurs, le Luxembourg a annoncé une aide globale de 21 millions d’euros pour les années 2008 à 2010. "Le gouvernement luxembourgeois voudrait tout faire pour qu’Annapolis soit un signe d’espoir, voilà pourquoi nous sommes prêts à contribuer par une aide financière de 21 millions d’euros", a annoncé le ministre Asselborn. "Cette aide a été unanimement appréciée par les participants à la Conférence."

Le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Jean-Louis Schiltz, a insisté sur la volonté du gouvernement luxembourgeois de soutenir dans les actes les décisions politiques. "La coopération se fait dans le cadre de la politique étrangère, en suivant la même logique", a-t-il déclaré.

Ainsi, les territoires palestiniens bénéficient depuis une dizaine d’années d’un statut particulier, similaire au pays partenaires privilégiés de la Coopération luxembourgeoise. Le Luxembourg est donc très actif dans la région, même si le travail y est compliqué, dû à la situation sur le terrain.

Selon le ministre Schiltz, il s’agit "d’améliorer globalement les conditions de vie, de donner une perspective aux populations, et de créer des débouchés comme rempart contre les extrémismes".

L’engagement financier pris à la Conférence de Paris sera consacré à la coopération multilatérale, à l’assistance bilatérale véhiculée à travers les nouveaux mécanismes dont la création est prévue dès l’année 2008, à des opérations d’assistance humanitaire et d’urgence, ainsi que pour appuyer les projets d’ONGs luxembourgeoises actives sur le terrain.

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