Le projet destiné à réduire les nuisances sonores a vu le jour en mars 2007. À cette époque, Lucien Lux avait mandaté un groupe de travail présidé par le ministère des Transports et regroupant les représentants de l'aviation générale et ceux des associations riveraines de l'aéroport pour engager un dialogue constructif et élaborer des solutions consensuelles qui satisfont à la fois l'aviation générale et la population riveraine.
Ce groupe de travail a élaboré une charte avec dix mesures afin de réduire autant que possible les émissions sonores occasionnées par l'aviation générale. Cette charte a été signée le 15 janvier 2008 par le ministre des Transports. Un bilan intermédiaire a été dressé en décembre 2008 au ministère des Transports. Le document atteste que des résultats substantiels ont été atteints tout en soulignant le travail supplémentaire qui reste à réaliser au niveau des trajectoires.
La priorité consiste à combattre le bruit à la source, à l’instar de ce qui est prévu dans le plan d’action du bruit aéroportuaire. La plus grande partie du bruit émis par les avions sportifs est générée par le moteur, à côté de l’aérodynamique de l’avion et de ses différents éléments porteurs (hélices etc.), ce qui explique l’intérêt de l’équipement de ces avions de silencieux ou d’autres kits réduisant le bruit.
La charte prévoit qu’une étude technique soit réalisée par un organisme agréé. Au vu des résultats de cette étude et après concertation avec les parties signataires de la charte, l’opération de rééquipement des avions-écoles concernés a été réalisée par les aéroclubs sur neuf avions d’écolage.
Il s’agit d’avions de type PIPER PA 28 et Cessna F172 pour lesquels l’équipement d’un silencieux engendre une diminution significative du bruit émis (environ 6 db (A)) au bénéfice de la qualité de vie de la population riveraine de l’aéroport. Dans ce contexte, les aéroclubs ont bénéficié d’une subvention d’équipement du ministère de l’Environnement d’environ 2.500 euros par silencieux.
À cela s’ajoute aussi l’équipement d’un silencieux de l’avion de type MORANE de la fondation ICARE permettant le vol aux personnes atteintes d’un handicap moteur sévère d’origine ostéo-articulaire, musculo-tendineuse ou neurologique, projet qui a bénéficié du soutien du ministère des Transports.
Une mise à jour de l’étude technique visant l'équipement des avions d'écolage de dispositifs de réduction de bruit est programmé tous les 5 ans afin de tenir compte de l’évolution de la technologie ainsi que de la flotte d’aéronefs d’écolage.