Sixième rapport du STATEC sur le travail et la cohésion sociale

Le 14 octobre 2010, le Service Central de la Statistique et des Etudes Economiques (STATEC) a présenté, en présence du ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit son sixième rapport sur le travail et la cohésion sociale (Cahiers économiques N°111).

Le taux de risque de pauvreté passe de 13,4 en 2008 à 14,9 % en 2009

Le sixième rapport du STATEC sur le travail et la cohésion sociale révèle que le taux de risque de pauvreté qui caracolait entre 2003 et 2008 autour de 13% a connu une recrudescence en 2009 en passant à 14,9%.

En 2009, le seuil de pauvreté, c’est-à-dire le revenu en dessous duquel on est considéré comme étant exposé au risque de pauvreté, était de 1 588 € pour un adulte vivant seul et de 3 335 € pour une famille composée de deux adultes et de deux enfants à charge.

Les jeunes et les familles monoparentales les plus touchées

L’étude conclut également que le risque de tomber dans la pauvreté a surtout augmenté chez les jeunes. Ainsi, le taux du risque de pauvreté a été détecté en particulier auprès des jeunes de 0-17 ans où le taux passe de 19,8 % en 2008 à 22,3% en 2009. Un phénomène encore plus prononcé peut être observé lorsqu’on se penche sur la catégorie des jeunes de 18-24 ans où il évolue de 15,5 % à 21,2% en 2009. Dans les classes d’âges supérieurs les taux sont restés relativement stable. Pour les 65 ans et plus, le taux qui était de 5,4 % en 2008 est passé à 6,0% en 2009.

Le risque pauvreté a également augmenté chez les familles monoparentales. Le taux de risque, qui y était de 44 % en 2008, passe en 2009 à 52%. La tendance à la hausse concerne l’ensemble des familles (de 17% à 20%), mais y est moins prononcée.

Le risque de pauvreté est plus accentué chez certaines tranches de la population

L’étude du STATEC illustre, par ailleurs, que taux de risque de pauvreté varie fortement en fonction de l’occupation salariale des personnes. Le rapport enseigne à cet égard que les chômeurs (45%) sont plus exposés au risque de pauvreté que les personnes en emploi (10%). Pour les travailleurs manuels, le taux de risque de pauvreté atteint 20% alors que pour les cadres dirigeants, le taux est de 2,5%.

Finalement, l’étude révèle que les répercussions de la crise économico-financière se font sentir au niveau des ménages qui ont de plus en plus de difficultés à joindre les deux bouts. La proportion de ménages qui indique avoir de telles difficultés passe de 19,4% en 2008 à 23% en 2009.

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