Jeannot Krecké et Nicolas Schmit ont présenté les résultats des travaux du Comité de conjoncture

Le 27 octobre 2010, le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, et le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration, Nicolas Schmit, ont présenté les résultats des travaux du Comité de conjoncture.

Selon Nicolas Schmit, le marché de l’emploi est caractérisé par une dynamique incroyable au niveau de l’offre et de la création d’emplois. Ceci se fait malheureusement dans un climat de chômage élevé.

Taux de chômage

Le taux de chômage s’élève fin septembre 2010 à 5,9% ce qui correspond à une légère augmentation (+0,1%) par rapport au mois précédent. Les nouvelles inscription auprès de l’ADEM sont plus ou moins constantes d’un mois à l’autre. Néanmoins, le ministre insiste sur l’importante création d’emplois (+2%) en un an qui reste cependant inférieur aux taux d’avant-crise, mais qui constitue une nette amélioration par rapport aux prévisions établies. L’ADEM compte aujourd’hui 1.910 offres d’emplois dans 855 entreprises différentes ce qui constitue une augmentation de 500 annonces par rapport à septembre 2009.

Le nombre de jeunes (<26 ans) au chômage a connu une légère augmentation (+165 par rapport au mois d’août). Il faut cependant souligner que 400 jeunes bénéficient actuellement des mesures CIE et CIEP qui seront reconduites, le projet de loi y relatif étant déposé à la Chambre des députés. L’ADEM s’est fixé comme objectif de trouver pour chaque jeune inscrit endéans 4 mois une proposition de poste, et le cas échéant, soit une formation pour mieux l’adapter aux besoins du marché de l’emploi, soit un stage ou un contrat jeune (CIE, CIEP).

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration a annoncé qu’à la mi-novembre un Comité permanent de l’emploi sera consacré au problème du chômage des plus de 50 ans. Ensemble avec le ministre en charge des affaires sociales et les partenaires sociaux, il veut y discuter différents thèmes qui intéressent plus spécifiquement cette catégorie de travailleurs, et notamment les préretraites, la formation, les conditions d’emploi, l’invalidité et le reclassement.

Au niveau de la population active résidente, le ministre constate une augmentation de 5.100 personnes en un an. Au niveau des frontaliers, il y a lieu de noter une augmenation de 1.400 personnes en un mois, bien que beaucoup d’entre eux occupent des postes dans l’intérim.

Chômage partiel

46 entreprises ont demandé et obtenu l’accord du Comité de conjoncture pour travailler à temps partiel. 2.318 personnes seront concernées par ces mesures. Ces chiffres restent plus ou moins constants par rapport au mois précédent.

Les raisons invoquées pour avoir recours au chômage partiel sont de nature conjoncturelle (25 demandes), de nature structurelle (12 demandes), dû à un lien de dépendance économique (12 demandes). Dans le secteur de la santé, 3 entreprises invoquent le cas de force majeur pour pouvoir bénéficier du chômage partiel.

Évolution économique

Le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur a souligné que la reprise dans le secteur industriel est tirée par l’activité sidérurgique. Un autre signe positif constitue l’augmentation des autorisations de bâtir. Néanmoins, le secteur bancaire pose toujours problème: la crise conjoncturelle s’enlise et des problèmes structurels se font jour. Sur un an, on a constaté la perte de 1.000 emplois dans ce secteur. A noter que les nombreux préavis annoncés par beaucoup de banques ne sont pas encore compris dans ce chiffre qui risque donc gonfler dans les prochains mois. Du point de vue de la consommation, l’immatriculation de nouvelles voitures régresse (-5,6%), fait qui est lié à la fin du régime de primes à la casse.

Inflation

L’inflation (2.2%), tirée par les prix de l’énergie, constitue un souci majeur pour l’avenir de notre économie. Ainsi nous connaissons des taux plus élevés que les pays voisins, ce qui en soi n’est pas nouveau, mais cette fois le taux de croissance est moins élevé. L’inflation sous-jacente augmente également, notamment à cause de la hausse des prix des prestations liées à l’eau dans le cadre domestique.

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