Comité de conjoncture du 28 août 2013: "Un effet de signal"

Le Comité de conjoncture s'est réuni le 28 août 2013 sous la présidence de Nicolas Schmit, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration.

Lors de sa réunion, le Comité de conjoncture a analysé la situation du marché du travail du mois de juillet 2013 (avec un taux de chômage de 7%) ainsi que la situation conjoncturelle nationale.

Nicolas Schmit a souligné après la réunion que le taux de chômage de 7% ne doit en aucun cas être pris à la légère. "Cet accroissement du chômage montre que quelque chose est en train de se passer sur notre marché du travail et qu’il faut y réagir", a expliqué le ministre.

En ce qui concerne la situation en Europe, Nicolas Schmit a salué le fait que la zone euro est en train de sortir peu à peu d’une longue récession. Or, malgré les progrès économiques récents, on ne peut pas s’attendre au Luxembourg à des miracles, a-t-il dit en citant l’exemple de la sidérurgie, un secteur qui n’a pas encore su sortir de la crise. De même, il a souligné que la situation en Syrie pourrait avoir en impact négatif sur le prix du pétrole.

Concernant l’évolution du chômage en juillet 2013 (selon l’Agence pour le développement de l’emploi, le taux de chômage s’est établi à 7,0% en juillet 2013), Nicolas Schmit a expliqué que le mois de juillet connaît toujours une augmentation du taux de chômage. "Ceci est dû à différents phénomènes dans différents secteurs, par exemple le congé collectif dans le secteur de la construction", a dit le ministre. Il a rappelé dans ce contexte que des contrats d’intérim et à durée déterminée sont très répandus dans le secteur de la construction, ce qui fait que lors du début du chômage collectif en juillet, les employés se retrouvent au chômage." On assiste ici à une précarisation du marché de travail. Le prochain gouvernement et les partenaires sociaux devraient trouver des solutions à ce phénomène qui a un impact considérable sur le Fonds pour l’emploi", a indiqué le ministre Schmit.

De plus, il a regretté le fait que la loi sur le reclassement n’ait pas encore été votée. "Vu le nombre croissant de personnes concernées par le reclassement, il s’agit ici d’une bombe à retardement", a déclaré Nicolas Schmit. Il a également souligné la précarisation d’une partie de la population active au Luxembourg, due notamment à un manque de qualification et/ou de connaissance de langue(s). "Ceci pourra avoir un impact négatif sur la cohésion sociale au Luxembourg", a fait savoir le ministre.

En effet, 32 entreprises ont introduit une demande d’octroi de chômage partiel afin de pouvoir bénéficier des dispositions de cette mesure au cours du mois de septembre 2013. En tout, 29 demandes ont été avisées favorablement. Dans les entreprises concernées, sur un effectif total de 2.754 personnes, 1.568 salariés travailleront prévisiblement à horaire réduit. Le nombre de demandes d’octroi de chômage partiel adressées au Comité de conjoncture a diminué de 3 unités par rapport au mois précèdent. En juillet 2013, plus de 17.000 personnes étaient au chômage au Luxembourg.

Dernière mise à jour