Le 27 mai 2014, le Premier ministre Xavier Bettel a participé au dîner informel des chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne à Bruxelles. Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy les avait invités à faire une analyse des résultats des élections européennes qui ont eu lieu le 25 mai 2014. Cette réunion a ainsi été l’occasion de décider de la procédure en vue de la nomination du président de la Commission européenne.
A l’issue de cette réunion, les chefs d’État et de gouvernement ont assigné au président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, la mission de sonder le terrain, c’est-à-dire d’informer et de négocier, afin de voir quelles majorités pourraient se dégager. "Une double majorité, à savoir celle qui pourrait être soutenue par le Conseil et par le Parlement", a dit Xavier Bettel. Ainsi, Herman Van Rompuy rencontrera les chefs d’État et de gouvernement de l’UE lors d’entretiens individuels, ainsi que des représentants du Parlement européen.
"La candidature de Jean-Claude Juncker n'est pas évacuée"
Contrairement aux élections européennes précédentes, des têtes de liste avaient été désignés par les partis européens avant le scrutin du 25 mai 2014, à savoir Jean-Claude Juncker (Parti populaire européen - PPE), Martin Schulz (Parti socialiste européen - PSE), Guy Verhofstadt (Le Parti de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates pour l'Europe - ALDE), Ska Keller (European Green Party) et Alexis Tsipras (Parti de la Gauche européenne – GE). "Je défends toujours l’idée qu’il est important de respecter le choix des électeurs, si on fait des têtes de liste", a déclaré le Premier ministre en soulignant le fait que les citoyens s’éloignent de plus en plus de l’Union européenne et qu’ainsi il est d’autant plus important de respecter leurs choix.
Ce serait difficile pour lui d’expliquer aux citoyens pourquoi les chefs d’État et de gouvernement ne sont pas d’accord entre eux, malgré des têtes de liste qui ont fait une véritable campagne électorale durant les derniers mois. Il a fait savoir qu’il aurait clairement préféré que le dîner informel se termine par la désignation de Jean-Claude Juncker et de Herman Van Rompuy en tant que négociateurs.
Toutefois, le Premier ministre a mis l’accent sur le fait que la candidature de Jean-Claude Juncker n’est pas évacuée. "Je pense qu’il est très, très important qu’on ait des propositions lors du Conseil européen du 26-27 juin et que ce soit décidé en juillet", a souligné Xavier Bettel.
La relance économique, une des priorités pour les cinq prochaines années
Les priorités au niveau de la prochaine Commission européenne étaient également à l’ordre du jour lors du dîner informel à Bruxelles. La relance économique en Europe est une des priorités que les 28 chefs d’États et de gouvernement de l’UE se sont fixées pour les mois et années à venir. "Il est important d’avoir une économie qui se relance. C’est un challenge pour les cinq années à venir, lorsqu’on constate que certains pays ont une croissance économique beaucoup plus importante que celle qui existe en Europe. Le statut quo n’est pas une solution. Il faut des changements aussi au niveau de l’Union européenne qu’on doit mettre en oeuvre dans les cinq prochaines années", a souligné le Premier ministre.
D’autres priorités sont la lutte contre le chômage, surtout le chômage des jeunes, ainsi que l’énergie, l’immigration et la sécurité.
Réactions face aux élections en Ukraine
Lors de leur réunion, les "28" ont également discuté des élections présidentielles en Ukraine. "Nous avons salué et félicité les Ukrainiens de la façon, dont se sont déroulées les élections. Il faut aussi prendre note du fait que le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré respecter le choix des Ukrainiens, ce qui est une déclaration importante. [...] Mais il est important d’observer l’évolution de la situation dans les jours et semaines à venir", a dit Xavier Bettel en soulignant l’importance d’un dialogue, aussi bien avec Vladimir Poutine, qu’au sein de l’Ukraine. Le nouveau président ukrainien, Petro Poroschenko, aurait un rôle décisif à jouer en la matière.
En amont de la réunion informelle des chefs d’État et de gouvernement, le Premier ministre Xavier Bettel a assisté dans l’après-midi à une réunion de l’Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe (ADLE).
Il a également participé à une réunion des trois Premiers ministres du Benelux, présidée par le Premier ministre néerlandais Marc Rutte, afin de préparer les discussions des 28 chefs d’État et de gouvernement.