Réactions de Charles Goerens, ministre de la Coopération, de l'Action humanitaire et de la Défense, aux incidents survenus à Leposavic au Kosovo dans la soirée du 16 et la nuit du 17 décembre 2000

Faisant suite aux informations reçues par le bataillon belgo-luxembourgeois et à une réunion du ministre de la Défense avec les autorités de l'Armée, notamment avec le chef d'état-major, au centre militaire de Diekirch, le 17 décembre 2000, il y a lieu d'apporter les précisions ci-dessous.

Faisant suite à l'arrestation à Leposavic d'un Serbe par les forces de police UNMIK, 100 à 150 Serbes se sont rassemblés dans la ville en face de la station de police et devant le quartier général du bataillon belgo-luxembourgeois.

Au même moment, des manifestants serbes prenaient en otage une patrouille belge, incendiant trois véhicules et accaparant deux fusils. Lors de la manifestation en face du quartier général belgo-luxembourgeois, des Serbes, à l'aide d'un véhicule civil, essayaient de forcer l'entrée du camp entraînant une riposte par des coups de feux, en application stricte des règles d'engagement de la KFOR.

Un premier bilan fait état de deux morts et d'un blessé côté serbe. Durant cette opération, le peloton luxembourgeois était en poste de contrôle et de blocage à la limite sud du secteur belgo-luxembourgeois sur la route principale reliant Mitrovica à Belgrade, à quelques 15 kilomètres de Leposavic.

Lors de l'accomplissement de leur mission au poste de contrôle, les soldats luxembourgeois étaient eux aussi confrontés à des manifestations de Serbes. Après quelques moments de tension, la manifestation se dissipa et le calme a pu être rétabli sans recours à la force.

En début de matinée le peloton luxembourgeois fut relevé par les troupes françaises et regagnait sa base sain et sauf. A part une manifestation d'une cinquantaine de Serbes ayant eu lieu dans l'après-midi du 17, la situation est actuellement calme.

Communiqué par l'état-major de l'Armée

Dernière mise à jour