Paiements en espèces: l'euro progresse

Selon les données échangées via le réseau européen d'information rapide, en moyenne, près de 97% des distributeurs ont été adaptés à l'euro au 3 janvier, soit environ 197 000 distributeurs. L'adaptation des équipements est achevée dans sept pays (l'Allemagne, l'Autriche, l'Irlande, le Luxembourg, la Belgique, la Grèce et les Pays-Bas), est supérieure à 95% dans deux pays (France et Espagne) et dépasse 90% dans trois autres (Italie, Finlande et Portugal).

Le volume des retraits se maintient à un niveau élevé. A titre d'exemple, plus de 1,7 million d'opérations ont été enregistrées le 3 janvier en Italie, 800 000 en Finlande, 325 000 en Autriche ou encore 93000 au Luxembourg. Les files d'attente aux guichets des banques sont longues dans la quasi-totalité des pays, les consommateurs venant en masse y échanger leurs anciennes unités monétaires nationales.

Selon les indications obtenues, la part des paiements en espèces en euro le 3 janvier progresse fortement dans tous les pays, pour s'établir en moyenne aux alentours de 40%. Elle est supérieure ou égale à 50% dans trois pays (l'Allemagne, la Grèce et le Luxembourg) et dépasse 25% dans quatre autres (Belgique, France, Italie et Autriche). Les Pays-Bas se distinguent par une proportion supérieure à 75%. Les données des autres Etats ne sont pas encore complètes. La part des paiements en euro tend à être plus élevée dans le petit commerce que dans la grande distribution, où le mouvement de retour des grosses coupures nationales se poursuit. De nombreux consommateurs tendent à conserver leurs euros et à dépenser en priorité leurs anciennes unités monétaires nationales afin de passer le plus rapidement possible au «tout euro». La part des paiements en espèces tend ainsi à croître dans de nombreux Etats participant au détriment des paiements électroniques. Les commerçants rendent systématiquement la monnaie en euro dans la quasi totalité des Etats participant (ex: dans près de 96% des points de vente en France et aux Pays-Bas). La Commission appelle les consommateurs à échanger en banque leurs grosses coupures nationales plutôt que de les dépenser dans les commerces, où leur afflux créé de sérieuses difficultés pour assurer un rendu de monnaie en euro. De nombreux magasins ont du mal à s'approvisionner en petites coupures. Conformément aux prévisions, le seuil de 50% de paiement en espèces en euro devrait être franchi dans la quasi-totalité des Etats participants au terme de la journée du 5 janvier. Le pari d'une introduction rapide et sans heurt de l'euro est en passe d'être réussi.

Les files d'attente dans les commerces sont dans l'ensemble normales, y compris dans la grande distribution. La situation dans les gares s'est améliorée, mais quelques difficultés subsistent dans certains pays aux péages autoroutiers. Les terminaux de paiement électronique fonctionnent normalement. L'interdiction de faire des chèques en ancienne unité monétaire nationale est respectée par la quasi-totalité des consommateurs. Quatre cas de contrefaçon de billets euro ont été détectés en Allemagne et en Irlande. Il s'agit pour deux d'entre eux d'un collage sommaire de reproductions de billet et pour les deux autres d'une photocopie de billet de 10 ou de 20 euros. Aucune contrefaçon « sérieuse » n'a à ce jour été détectée. La qualité des signes de sécurité figurant sur les billets euro est supérieure à celle de l'ensemble des anciennes séries de billets nationaux.

L'euro devient en douceur la monnaie de paiement des européens.

Communiqué par le ministère des Finances

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