Prise de position du gouvernement sur la situation en Irak

La Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Lydie Polfer a exposé la position du gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg concernant la crise irakienne lors d’une heure d’actualité à la Chambre des Députés du Grand-Duché de Luxembourg.

Madame Polfer a d’abord rappelé que la responsabilité pour la situation tendue revient uniquement à l’Irak. La guerre n’est souhaitée par personne, elle représente au contraire l’échec des efforts diplomatiques de la communauté internationale et ne peut donc être que le moyen ultime. L’effort de la communauté internationale vise le désarmement de l’Irak et le texte de la résolution 1441 précise que celle-ci "accorde à l’Irak une dernière possibilité de s’acquitter des obligations en matière de désarmement qui lui incombent en vertu des résolutions pertinentes". 

"Or, a poursuivi Lydie Polfer, depuis le rapport intermédiaire présenté par le Dr. Blix le 27 janvier 2003 au Conseil de sécurité, il est manifeste que l’Irak n’a pas fourni toutes les informations nécessaires sur les questions soulevées par la communauté internationale. Aussi, il a été décidé de prolonger le mandat des inspecteurs de l’ONU et de l’AIEA jusqu’au 14 février avec l’obligation absolue pour l’Irak de collaborer pleinement avec les inspecteurs dès à présent", seul moyen de favoriser une issue pacifique à la crise.

"Il y une chose qui est certaine", a dit le chef de la diplomatie luxembourgeoise, "nous ferons tout notre possible pour éviter une guerre. Mais si l’ONU doit rester un instrument crédible aux mains de la communauté internationale et si nous voulons que la force du droit prime, nous devons maintenir "la possibilité de sanctions graves contre l’Irak, si celui-ci continue à défier la communauté des nations et le droit international."

En attendant les informations annoncées par le Président américain pour le 5 février et le prochain rapport des inspecteurs qui sera disponible le 14 février, le gouvernement luxembourgeois est d’accord pour donner une dernière chance à la voie diplomatique. Une nouvelle analyse de la situation pourrait toutefois s’avérer nécessaire à la lumière des informations qui seront obtenues les 5 et 14 février et en fonction du degré de collaboration de l’Irak.

Le Luxembourg emploiera toutes ses forces pour contribuer à la prise de positions communes que ce soit au sein de l’Union européenne ou encore au sein de l’OTAN, a conclu Madame Polfer.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères

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