La Journée mondiale des zones humides commémore tous les ans, le 2 février, la signature de la Convention sur les zones humides (1971) dans la ville iranienne de RAMSAR, sur les berges de la mer caspienne. Le Luxembourg est signataire de cette convention relative aux zones humides d'importance internationale particulièrement en tant qu'habitats des oiseaux d'eau.
Le Sommet mondial pour le développement durable qui a eu lieu à Johannesbourg en août 2002 a une fois de plus mis en évidence l’importance de l’eau non seulement pour la production vivrière et le développement mais encore comme une des causes principales de la pauvreté extrême dans le monde. En effet, plus d’un millard d’habitants de la Planète sont privés d’accès à l’eau potable. L’eau étant devenue un des enjeux environnementaux mondiaux les plus importants, l’Organisation des Nations Unies a décidé de faire de l’année 2003 l’Année internationale de l’eau douce.
La Convention de Ramsar a pour mission de favoriser la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides, elles-mêmes composantes cruciales du cycle de l’eau, par des mesures prises au plan national et par la coopération internationale. Actuellement, 1235 sites Ramsar sont comptés dans 135 pays, couvrant une superficie de 106,6 millions d’hectares.
Et le thème choisi de la Commémoration de l’an 2003 "Pas de zones humides, pas d’eau!" s’explique: en effet, les zones humides ne sont pas seulement les fournisseurs, mais également les usagers de l’eau douce. Elles ont également besoin d’eau si nous voulons qu’elles puissent fournir l’eau dont nous avons besoin, en quantité et en qualité. Préserver les zones humides dans chaque pays s’avère donc une tâche tout à fait essentielle.
La zone humide la plus importante au Luxembourg, inscrite sur la liste de la Convention Ramsar, est la réserve naturelle "Haff Réimech" à Remerschen.
Cet ensemble d’étangs, issus d’anciennes gravières, abrite aujourd’hui de nombreuses espèces rares de la flore et de la faune sauvages. Située dans la pleine alluviale de la Moselle, cette zone humide représente pour les oiseaux migrateurs, qui circulent le long des cours d’eau, une aire de repos et de nidification. Les milieux humides qui se sont formés dans les anciennes gravières, à savoir les différentes formes de la forêt alluviale, les roselières, les prairies humides, les zones à eau basse, contribuent à compenser les pertes écologiques et paysagères ayant résulté de la canalisation de la Moselle.
Des aménagements ont été réalisés au cours des dernières années et ont abouti en 2002 par l’inauguration d’un sentier de découverte, permettant un accès du public sans pour autant créer trop de nuisances pour la faune et la flore.
Le projet d’un centre d’accueil pour la réserve naturelle est également en cours de réalisation. Il permettra de lier la protection de la nature à un tourisme doux, soucieux du maintien de notre environnement naturel et culturel.