"Le 07 avril 2003, nous commémorerons la Journée Mondiale de la Santé, dont le thème sera "Préparer l’avenir. Un environnement sain pour les enfants".
Chaque année, plus de 5 millions d’enfants de moins de 14 ans meurent des suites de maladies liées à l’environnement. Ces décès pourraient être évités et nous connaissons les stratégies pour atteindre cet objectif.
Il s’agit essentiellement, pour les pays en développement, de maladies telles que la diarrhée, le paludisme ou d’autres maladies à transmission sectorielle.
Chez nous, les risques les plus graves correspondent à des traumatismes non intentionnels (accidents), en second lieu à des infections aiguës.
Pour beaucoup d’enfants, leur monde environnant se limite à leur domicile, leur école, leur quartier, les terrains de jeux et les maisons des membres de leurs familles et des amis qu’ils fréquentent. Dans tous ces endroits, ils peuvent être exposés à des risques pour leur santé. Les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables aux dangers présents dans l’environnement, car leur croissance n’est pas encore terminée, et qu’en proportion de leur poids, ils consomment plus de nourriture, d’air et d’eau que les adultes. Leurs systèmes immunitaire, reproductif, digestif et nerveux ne sont pas encore arrivés à maturité.
Des millions d’enfants ont été exposés depuis toujours à certains risques "fondamentaux", comme par exemple la contamination de l’eau de boisson, la pollution de l’air, le manque d’hygiène sanitaire, l’insalubrité de l’habitat ou la mauvaise élimination des déchets. Aujourd’hui s’ajoutent les risques liés à une utilisation non conforme de produits chimiques, l’évacuation inadéquate des produits toxiques, la pollution de l’air, les changements climatiques et la diminution de la couche d’ozone, pour n’en citer que les plus essentiels.
Les enfants peuvent aussi être exposés à des risques environnementaux bien avant leur naissance: par exemple, lorsque la future mère fume pendant sa grossesse. L’exposition à des risques environnementaux lors des premiers stades de développement peut entraîner des malformations et des dommages irréversibles.
Bien souvent également les enfants sont exposés à plusieurs facteurs de risque à la fois, ce qui les rend encore plus vulnérables.
Ainsi je fais un appel à toute la collectivité pour tenter d’éliminer le maximum de risques que comporte l’environnement pour la santé de nos enfants. Chacun de nos enfants a le droit de grandir dans un foyer, une école et un quartier qui favorisent sa santé. L’avenir de nos enfants, et du monde dans lequel ils vivront, dépend des conditions qui leur seront faites dès à présent, pour qu’ils puissent s’épanouir pleinement en bonne santé.
Il s’agira donc pour nous de déterminer quelles sont les politiques et les lois qui s’appliquent en matière de protection des enfants mineurs, d’évaluer l’information et les actions de réduction des risques entreprises, et de veiller à ce que les questions prioritaires reçoivent toute l’attention voulue.
Il s’agira également pour nous de veiller à financer des programmes destinés à améliorer la qualité de l’environnement des enfants, ainsi que de coordonner les politiques sanitaires et environnementales.
Il faudra également sensibiliser davantage les parents, les enseignants, les soignants aux dangers qui menacent les enfants à la maison, à l’école et dans la communauté.
N’oublions pas que les enfants d’aujourd’hui seront les adultes de demain: nous devons leur léguer un monde plus sûr, plus juste et plus sain."
Le ministre de la Santé,
Carlo Wagner