Incendies en forêt au Grand-Duché de Luxembourg

Depuis quelques semaines, un certain nombre d’incendies se sont produits en forêt au Grand-Duché de Luxembourg.

En effet, dans nos régions tempérées, le risque d’incendies existe principalement lors des hâles de mars et de manière générale entre février et mai. Durant cette période, la végétation est absente, ce qui permet au soleil de réchauffer le sol et d’assécher la litière, la rendant très inflammable. Les fougères et les graminées desséchées sont d’excellents propagateurs du feu et les résineux, jeunes surtout, sont facilement la proie des flammes.

Parmi les facteurs généralement favorables à la prolifération et à l’intensité des incendies, il faut noter les hausses de température, la baisse de la teneur en eau et l’accroissement de la vitesse du vent. En effet, une longue période de sécheresse rend la forêt extrêmement inflammable. Une courte période de pluie abondante n’est pas suffisante pour humidifier le sol en profondeur et n’affecte que les combustibles en surface humide. Il faut généralement plusieurs jours de précipitations continues pour que le sol regorge en eau.

Bien que le feu fasse partie de la dynamique naturelle des forêts, son passage peut néanmoins avoir des effets nocifs sur la capacité des forêts à produire des biens et services de façon durable. Bien sûr, quand tout est brûlé, il est clair que le dégât est une destruction totale. Mais souvent, un feu de broussailles ou un feu courant a simplement effleuré les troncs. A première vue, ils sont intacts. Mais en réalité, la chaleur dégagée a atteint le cambium, assise vitale des arbres que l’on voit dépérir progressivement pendant les années suivantes. Au mieux, les arbres survivent toujours, mais ils ont des blessures qui entament leur écorces et provoquent des pourritures, les rendant inaptes à leur usage normal de bois d’œuvre et sensibles aux vents de tempêtes.

Il est donc primordial de faire preuve d’une vigilance accrue en forêt pendant cette période de sécheresse d’autant plus que la  plupart des incendies sont provoqués par l’homme. La lutte contre l’incendie commence donc par la prudence : éviter de faire du feu (grillades par exemple), éviter de jeter des objets en ignition telles que des cigarettes, éviter de laisser des morceaux de verre qui parfois font loupe et déclarent le feu.

Une autre cause des incendies est l’usage imprudent du feu dans le cadre des opérations agricoles ou sylvicoles. Le brûlage étant un des outils de gestion du milieu (réouverture, entretien…), il doit être utilisé de façon raisonnée. Avant de faire un feu en zone verte, il est donc important de vérifier les bonnes conditions météorologiques et de respecter les conditions de sécurité afin de toujours rester maître de la situation. Il faut rester près du feu et le surveiller jusqu’à son extinction définitive.

(communiqué par l’Administration des eaux et forêts / ministère de l’Envrionnement)

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