Différents sondages qui ont été réalisés soit au niveau national, soit au niveau international, révèlent de façon concordante qu’une large majorité de la population considère la famille parmi les premières valeurs dans la vie privée respectivement dans la vie de la société. Cette opinion est exprimée uniformément par des représentants de toutes les catégories d’âge.
Or, force est de constater qu’une proportion non négligeable de femmes et d’hommes n’a pas l’opportunité de vivre en famille. D’un côté, je pense de façon particulière à bon nombre de personnes qui font partie du troisième âge. D’un autre côté, je vois des personnes qui ont vécu en famille et dont la vie familiale a éclaté à un certain moment comme suite à de sérieux problèmes relationnels ou autres.
Le ministère de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse soutient activement des services et des structures très divers dont l’objet est celui de soutenir la vie en famille. Il me tient à cœur de citer à cet endroit plusieurs services qui souvent ne font guère parler d’eux, mais qui soutiennent de façon très concrète et tangible beaucoup de noyaux familiaux: il s’agit des services d’aide familiale et d’aide à domicile.
Je souhaite encore faire référence à des structures qui sont destinées à remplacer le milieu familial et qui accueillent des pensionnaires qui, parfois, ont vécu des situations de grande détresse: il s’agit des centres d’accueil pour enfants et adolescents, des structures d’accueil pour personnes âgées et des structures de logement pour personnes handicapées. Je me réjouis de constater que les responsables de ces institutions s’efforcent de faire régner dans leurs maisons une ambiance chaleureuse qui répond aux besoins des pensionnaires de vivre dans un climat de bienveillance et de sérénité.
Il faut veiller toutefois à ne pas perdre de vue les innombrables familles dans lesquelles la cohabitation entre femme et homme, entre parents et enfants et, le cas échéant, entre grands-parents et petits-enfants, se passe de façon harmonieuse. Beaucoup de familles réussissent en effet – certes non sans effort continu, et avec un élan toujours renouvelé – à poursuivre une des finalités les plus élevées de la vie humaine: celle de contribuer et de participer à une communion de vie constituée d’amour, de solidarité et de compréhension. Une vision pareille porte des hommes et des femmes à assumer de façon concertée ménage, éducation, assistance et soins etc., dans une solidarité opérante de couple et de parenté.
Dans ce contexte, je me dois cependant de rappeler que, dans la plupart des cas, suivant des données statistiques, la majeure partie de la charge qu’engendre toute vie commune est toujours supportée par les femmes. Si cette situation doit être qualifiée d’injuste et appelle de fait tous les concernés à y remédier, je félicite les hommes qui acceptent de plein gré leur rôle de partenaire et de père, et dont l’idéal de vie ne se limite pas seulement dans la poursuite de leur bien-être personnel ou de leur réussite professionnelle.
A l’occasion de l’édition 2003 de la Journée internationale de la famille, le ministère de la Famille se propose de mettre en relief un élément constitutif essentiel de la vie en famille et de la vie en société: le dialogue entre les générations. J’ai le plaisir d’offrir dans ce contexte aux intéressés une brochure nouvelle qui contient des réflexions fondamentales sur le sujet et qui présente une dizaine d’initiatives exemplaires réalisées par des services luxembourgeois. Le soir du 15 mai 2003, Monsieur Volker Amrhein, chargé de mission du gouvernement fédéral allemand et responsable du "Projektebüro ‘Dialog der Generationen’", Berlin, tiendra à 18.30 heures une conférence publique en la grande salle de la Résidence "Konviktsgaart", 11 avenue Marie-Thérèse, Luxembourg, qui aura comme thème "Dialog der Generationen – Chance und Herausforderung zugleich". J’invite toutes celles et tous ceux auxquels la vie en famille tient à cœur et qui souhaitent concourir aux diverses actions en faveur de la famille, d’y assister.
Marie-Josée Jacobs
Ministre de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse
(communiqué par le ministère de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse)