Lydie Polfer rencontre ses homologues syriens et libanais en marge de la réunion ministérielle euro-méditerranéenne à Crète

Crète comme croisée des civilisations et des chemins entre les pays au nord et au sud de la Méditerranée. C'est ainsi que George Papandréou, ministre hellénique des Affaires étrangères et actuellement Président du Conseil de l'Union européenne, a souhaité la bienvenue aux quelques quarante délégations de l'Union européenne, du sud de la Méditerranée, et, pour la première fois, aux dix pays adhérents à l'UE qui participaient en qualité d'observateurs.

Le partenariat euro-méditerranéen, connu sous le nom de Processus de Barcelone, fut lancé en 1995. Ce processus rassemble les actuels et futurs pays-membres de l'UE ainsi que l'Algérie, Chypre, l'Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, Malte, le Maroc, l'Autorité palestinienne, la Syrie, la Tunisie et la Turquie dans le but d'une meilleure coopération politique, économique et sociale. Même si les objectifs du partenariat restent les mêmes que lors de sa création, l'environnement politique a énormément évolué. L'émergence de la menace terroriste qui connaît une nouvelle vigueur ainsi que les évolutions au Proche-Orient sont autant d'éléments qui renforcent l'importance du partenariat euro-méditerranéen pour l'ensemble des participants au processus.

Ainsi, la réunion à Crète s'est tenu avec en toile de fond les derniers développements liés au conflit israélo-palestinien, notamment l'acceptation par les deux parties de la feuille de route pour le Proche-Orient. M. Papandréou a souligné que face aux doutes et aux hésitations de certains, il fallait impérativement saisir cette opportunité pour s'engager fermement et avec la volonté de trouver une solution menant à terme à la création de deux Etats indépendants vivant l'un à côté de l'autre. Lydie Polfer a vigoureusement défendu ce point dans ses entrevues avec ses homologues, insistant sur la nécessité de ne pas perdre de temps pour mettre en œuvre des pas concrets pour appliquer le plan. Ou comme l'a souligné son collègue libanais, M. Jean Obeid, dans leur entrevue bilatéral: "Ce n'est pas la feuille de route qui compte, mais la route de la paix... Pour accepter l'autre il faut le comprendre et pouvoir se mettre dans la peau des autres et se mettre à la place des autres."

C'est précisément ce thème, la connaissance et la compréhension des autres qui a animé les débats des ministres au cours de la deuxième journée de la conférence. A côté de la situation politique qui a largement dominé l'agenda le premier jour, les ministres se sont engagés à intensifier le dialogue entre cultures et civilisations, afin de renforcer la compréhension mutuelle et la tolérance des uns et des autres, seuls gages de paix et de stabilité pour la région.

Lydie Polfer a également mené des consultations avec son homologue syrien, Farouk Charaa. Ils ont échangé leurs analyses pour ce qui est de la situation au Moyen-Orient et plus particulièrement en Irak. L'initiative des quatre pays européens: l'Allemagne, la Belgique, la France et le Luxembourg, en matière de défense était un autre point de leur discussion. Lydie Polfer a souligné que ce projet est à voir avant tout dans le contexte plus général du processus de l'intégration européen.

(communiqué par le ministère des Affaires étrangères)

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