Lydie Polfer à la tribune des Nations unies

Les travaux de l'Assemblée générale des Nations unies ont démarré lundi, 22 septembre, par un débat qui s'est proposé de tirer les leçons et de dégager les perspectives de l'action commune dans la lutte contre le Sida. Intervenant au nom du Luxembourg, Madame Lydie Polfer a estimé que la réponse de la communauté des nations à cette pandémie a certainement atteint une intensité inégalée, mise en œuvre en partie à travers le Fonds global de lutte contre le Sida, la Tuberculose et la Malaria.

En dépit de cet effort, la complexité et l'immensité du problème exigent cependant de nouveaux partenariats et des budgets conséquents. Pour cette raison, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères a plaidé en faveur du renforcement de l'initiative ESTHER, initiée par la France et à laquelle se sont joints pour l'instant le Luxembourg, l'Espagne et l'Italie dans le but d'offrir aux malades dans les pays les plus démunis les mêmes chances et les mêmes espoirs que dans les pays riches.

Il s'agit de créer, dans les pays en voie de développement, les structures et les conditions nécessaires à une prise en charge des malades à travers un jumelage d'hôpitaux du nord et du sud, initiant un échange de savoir-faire et une mise à disposition de médicaments génériques à des prix abordables. Le Luxembourg contribue à cette coopération hospitalière à travers un partenariat avec le Rwanda, expérience positive qui aux yeux des responsables mérite d'être étendue. Au cours de son intervention Lydie Polfer a en conséquence plaidé en faveur d'une extension du réseau de coopération au-delà du groupe des pays initiateurs.

Tirant le bilan des efforts luxembourgeois depuis le dernier débat dans l'enceinte des Nations unies en 2001, elle a déclaré: "Nous contribuons annuellement 1 million d'euros au Fonds global, notre contribution à ONUSIDA est en constante augmentation, nous soutenons divers projets bilatéraux et nous prévoyons d'allouer un nombre grandissant de ressources à l'initiative ESTHER. En tout, le Luxembourg a réservé en 2002 près de 3% de son aide publique à la lutte contre l'un des plus grands fléaux de notre temps et nous espérons augmenter ce pourcentage à l'avenir."

L'éviction d'Arafat ne résoudra pas le conflit au Moyen Orient

Au cours de la première journée, Lydie Polfer a également rencontré son homologue israélien Silvan Shalom avec lequel elle a évoqué les relations entre l'Union européenne et les parties impliquées dans le conflit au Moyen Orient. Au cours de cet entretien, Lydie Polfer a regretté les récents attentats et actes de violence. De même elle a estimé qu'une mise à l'écart ou une élimination d'Arafat ne contribuera certainement pas à faciliter la recherche d'une solution durable au conflit qui devrait passer au contraire  par la mise en oeuvre  de la feuille de route et une coexistence, dans la paix et la sécurité de deux Etats, palestinien et israélien.

(communiqué par le ministère des Affaires étrangères)

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